Le soir du 12 décembre, deux adhérents d’une association lyonnaise ont été molestés par un groupe de sept individus devant les locaux de la librairie anarchiste La Plume Noire, à la Croix-Rousse. Plusieurs partis politiques dénoncent une agression qui serait perpétrée par l’ultra-droite.
Ils étaient venus participer à une collecte de vêtements et jouets au profit des familles démunies et des migrants. En quittant les locaux de la librairie, samedi 12 décembre, vers 20 heures, ils ont été pris à partie par des personnes vêtues de noir et la tête cachée sous une capuche. Ces dernières auraient agi comme un commando, selon l’une des deux victimes, sérieusement blessée au visage. Son comparse a eu deux jours d’interruption temporaire travail (ITT). Ce sont les riverains qui ont réussi à faire fuir les assaillants. Une plainte a été déposée le lendemain dans la matinée.
Dans un communiqué, trois groupes d'élus de la mairie de Lyon font part de leur émoi : la Gauche sociale et écologique, Les Ecologistes et Lyon en commun. Toutes trois condamnent fermement "cet acte de haine" contre les deux militants de l’association ESE (Pour l’Egalite Sociale et l’Écologie), par ailleurs membres du syndicat Solidaires.
Une action violente qui n'a rien d'anodin
Pour les trois formations, cet acte violent n’est pas anodin. "Il s’est déroulé le jour d'une collecte en faveur des démunis, et en particulier de familles migrantes. [Cette agression] inqualifiable montre la haine que certains nourrissent contre ceux qui cherchent asile sur notre territoire", évoque dans le communiqué David Souvestre, co-président du groupe Lyon en commun. Et de rappeler que "comme au cours de sa longue histoire, la Ville de Lyon poursuivra sa tradition de commune humaniste et accueillante et nous n’accepterons jamais ces actes d’intimidation."
Ce n’est pas la première fois que la librairie la Plume Noire est l’objet de menaces ou de vandalisme, rappellent les élus métropolitains. En 2016, elle avait été attaquée par un groupe d’une vingtaine de personnes. Elles avaient détruit les vitrines et tenté d’entrer en force, sans y parvenir.
Ce mardi 15 décembre, l’enquête de police est toujours en cours. Elle a été confiée à la brigade de sureté urbaine du commissariat de Lyon 1er.