C.e lundi 3 septembre, un grand loto du patrimoine est lancé pour restaurer des monuments historiques en péril. Une opération pilotée par l'animateur Stéphane Bern. Des tickets à gratter sont également en vente dans les bureaux de tabac. L'aqueduc de Chaponost figure sur ces tickets
Pour cette "Mission Patrimoine", ce sont 270 sites qui ont été sélectionnés, dont 18 monuments en péril "emblématiques" et qui seront aidés en priorité grâce aux futures recettes du loto du patrimoine et des tickets à gratter. Ces monuments, soit un par région métropolitaine et cinq pour l'outre-mer, représentent les différentes facettes du patrimoine (religieux, industriel...). En bref, en achetant une grille de loto, 25% de la mise iront au financement du patrimoine français (0,75 euro), et 10% pour le jeu de grattage (1,52 euro), indique la FDJ dans un communiqué.
Dans la région Auvergne Rhône-Alpes, ce sont 17 monuments en péril qui ont été retenus par la "Mission Patrimoine" pilotée par Stéphane Bern.
Un tirage spécial et des jeux à gratter
Le tirage spécial du Super Loto "Mission patrimoine" aura lieu le 14 septembre, veille du week-end des Journées du patrimoine. Il sera doté d'un jackpot de 13 millions d'euros, équivalent à celui d'un tirage exceptionnel du vendredi 13. Les grilles, dont la validation débute ce lundi 3 septembre, coûteront 3 euros.
Un jeu à gratter "Mission patrimoine" est également disponible à partir du 3 septembre. Il est doté d'un gain maximum d'1,5 million d'euros, un montant inédit pour ce type de jeu. Les tickets seront proposés pendant 4 à 6 mois dans les 30.800 points de vente de la Française des jeux (FDJ), en ligne et dans quelques lieux emblématiques lors des Journées du patrimoine (château de Chambord, Mont Saint-Michel...).
Au total, 12 millions de tickets grand format sont ornés de 13 des 18 principaux monuments choisis, et vendus 15 euros pièce. Parmi les monuments retenus par la Mission Patrimoine et qui figurent sur les tickets à gratter : l'aqueduc romain du Gier à Chaponost, près de Lyon.
Ticket gagnant pour l'aqueduc du Gier, vestige archéologique exceptionnel
L'aqueduc romain du Gier a été construit au 1er siècle de notre ère. Il alimentait en eau la ville antique de Lugdunum. Depuis son point de départ au pied du Mont Pilat où il captait directement les eaux du Gier, près de Saint-Chamond, l'aqueduc parcourait 86 kilomètres avec une alternance de sections enterrées et de sections aériennes. L'ouvrage transportait l'eau jusqu'à Fourvière. Le tracé de l'ouvrage traverse 23 communes, 11 dans la Loire et 12 dans le Rhône. C'est l'un des plus longs aqueducs romains connus. De nos jours, une partie de ces vestiges romains est encore visible, notamment sur la commune de Chaponost, avec un alignement exceptionnel composé de 72 dans toute leur élévation sur le site du Plat de l'Air. L'autre particularité de ce monument antique romain : son parement réticulé composé de petites pierres à face carrée de 10 cm de côté. Elles sont disposées en biais et évoquant les mailles d’un filet (rete). Depuis plusieurs années, des travaux de restauration de plusieurs arches ont été réalisés pour préserver le monument millénaire.
Les Chaponois aiment leur patrimoine
Les habitants de la commune de Chaponost se sont levés tôt ce lundi matin, pour aller acheter leur ticket à gratter au bureau de tabac. En milieu de matinée, une trentaine de tickets avaient déjà été vendus, avec un net avantage pour ceux qui représentent l'aqueduc du Gier. Parmi les acheteurs, des habitués des jeux de hasard mais aussi des amoureux de leur patrimoine.
Voilà ticket acheté ! Il faut soutenir la #missionBern et @bernstephane pour sauvegarder le patrimoine. Et puis tellement fière de voir l'#AqueducRomaindugier de #Chaponost sur ce jeu. Je n'ai même pas envie de le gratter. Juste le garder en souvenir ! @fond_patrimoine pic.twitter.com/y3p1ubClFa
— Prescilia Lakehal (@p_lakehal) 3 septembre 2018
Loto du Patrimoine : une action complémentaire
La Mission Patrimoine pilotée par Stéphane Bern vient compléter l'action de l'Etat et des collectivités. Les explications de Pascal Mignerey, directeur-adjoint de la Direction Auvergne Rhône-Alpes des Affaires Culturelles (DRAC), responsable du pôle Architectures et patrimoine.