Le 12 mai dernier, une jeune femme de 22 ans avait été retrouvée à l'agonie dans la chambre d'un appartement du 8e arrondissement de Lyon. Elle décédée à l'hôpital des suites de ses blessures. Son compagnon, en cavale, a été interpellé samedi 7 juillet à Marseille.
Un homme âgé de 22 ans, en cavale pour avoir frappé à mort son ancienne compagne en mai dernier à Lyon, a été interpellé samedi 7 juillet à Marseille.
La cavale de l'individu aura duré près de deux mois. Selon le quotidien La Provence, c'est une jeune femme de 20 ans, chez qui il avait récemment emménagé, dans le 15e arrondissement, qui a appelé les secours à la suite de violences. Il a été interpellé et été placé en garde à vue sur la base du mandat d’arrêt. L’homme a été transféré dimanche 8 juillet à Lyon. Il devait être présenté à un juge ce lundi.
Le 12 mai dernier, une jeune femme de 22 ans, avait été retrouvée agonisante dans un appartement du 8e arrondissement de Lyon, victime selon les premières constatations de plusieurs coups. Transportée à l'hôpital dans un état grave, elle n'avait pas survécu à ses blessures. Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête pour "violences par conjoint ou concubin ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Principal suspect dans cette affaire, le compagnon de la jeune femme était resté introuvable jusqu'à ce week-end.
Violences conjugales : elles meurent sous les coups
En 2017, 130 femmes ont été tuées par leur mari, concubin ou ex-compagnon, soit une tous les trois jours, contre 123 en 2016, selon le ministère de l'Intérieur.
Fin juin, le cap des 70 femmes décédées sous les coups de conjoints, a été atteint en France. Sur la question des violences conjugales, l'association "Putain de Guerrières" a tiré la sonnette d'alarme. Un rassemblement a eu lieu devant les grilles du Palais de Justice de Bourg-en-Bresse.
Décompte macabre : 75 victimes depuis le 1er janvier 2019
Mais la liste des féminicides - 75 depuis le 1er janvier selon un dernier décompte - s'allonge tous les deux jours ou presque. Le gouvernement a annoncé dimanche 7 juillet le lancement en septembre d'un "Grenelle des violences conjugales", au lendemain d'une manifestation à Paris contre les "féminicides" qui a rassemblé entre 1000 et 2000 personnes.
Le "Grenelle des violences conjugales", qui réunira à Matignon ministres, administrations, associations et familles de victimes, s'ouvrira "le 3/9/19, en écho au numéro 3919", la ligne téléphonique consacrée aux femmes victimes de violences, a déclaré Marlène Schiappa.
La réponse des féministes de #NousToutes qui demandent des mesures d'urgence
Monsieur le Président, les violences ne prennent pas de vacances.
— #NousToutes (@Nous_Toutes) 7 juillet 2019
Nous ne pouvons pas attendre le 3 septembre. Des mesures peuvent être prises avant l’été pour faire cesser les féminicides. pic.twitter.com/UB5MQdYUIz