Le 24 mai 2019, un Algérien de 24 ans avait fait exploser une bombe dans le centre-ville de Lyon. Onze personnes avaient été blessées. Ce vendredi 12 janvier, les juges d'instruction ont décidé de son renvoi devant la cour d'assises.
L'homme qui a fait exploser une bombe dans le centre-ville de Lyon le 24 mai 2019 sera jugé aux assises. D'après nos confrères du Monde, les juges d'instruction l'ont renvoyé devant la cour d'assises spéciale de Paris pour "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste". Un renvoi que le parquet national antiterroriste nous a confirmé ce 12 janvier 2024.
L'explosion avait eu vers 17h30 devant la boulangerie "La Brioche Dorée", rue Victor-Hugo, dans le 2ᵉ arrondissement de Lyon. Mohamed Medjdoub, qui circulait à vélo dans le centre-ville, avait déposé un sac sur un banc avant de le faire exploser à distance quelques minutes plus tard.
Allégeance à Daesh et volonté de peser sur les Européennes
Si l'explosion n'avait pas fait de morts, onze personnes avaient été blessées, dont une petite fille. L'homme avait été recherché plusieurs jours et la section antiterroriste du parquet de Paris avait ouvert une enquête. Arrêté trois jours plus tard, le suspect est un Algérien âgé à l'époque de 24 ans et décrit comme radicalisé.
Après plusieurs jours de garde à vue, il avait indiqué avoir prêté allégeance au groupe État islamique. Il avait également reconnu avoir déposé cet engin explosif "qu'il avait préalablement confectionné" devant la boulangerie, relatait à l'époque Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris Une bombe qui, d'après le suspect, ne devait pas faire de morts, mais seulement déclencher "un effet de panique", le tout à quelques jours des élections européennes.
L'homme avait expliqué qu'il voulait "faire monter le vote populiste et raciste avant les élections européennes [...] pour pousser les musulmans à la révolte". Placé en détention provisoire, il avait été mis en examen pour "tentative d'assassinats terroristes".