Le choc à Villeurbanne samedi-après midi dans le secteur de Laurent Bonnevay: un homme armé d'un couteau s'est attaqué aux passants à une sortie de métro. Le bilan est lourd: un homme de 19 ans est mort et 8 personnes ont été blessées. L'individu, dont on ignore les motivations, a été arrêté.
Samedi soir, le bilan de l'attaque meurtrière de Villeurbanne faisait état d'un mort et de huit blessés. Trois d'entre eux se trouvaient entre la vie et la mort. L'auteur présumé de cette agression aux motifs encore inexpliqués a été arrêté sur place et placé en garde à vue. La police judiciaire de Lyon a été saisie des chefs d'"assassinat et tentative d'assassinats".
Les faits se sont produits autour de 16h30 au niveau de la station de métro Laurent Bonnevay, située sur la ligne A qui relie Lyon à Vaulx-en-Velin. Le secteur est très fréquenté. Ce sont des passants et des agents des transports en commun lyonnais qui ont permis l'arrestation de l'auteur présumé de cette attaque sanglante. Il l'ont maîtrisé pour l'empêcher de faire d'autres victimes.
Le profil de l'agresseur présumé difficile à établir
Selon une source policière, il s'agirait d'un Afghan demandeur d'asile de 33 ans. Il aurait été débouté du droit d'asile. Une information qui reste encore à vérifier. Il serait inconnu des services de police et de renseignement. Samedi soir son profil était toutefois difficile à établir : le suspect n'ayant pas de papiers sur lui. Il a en outre déclaré plusieurs identités différentes. En garde à vue, le suspect se serait ensuite enfermé dans le silence. Mutique, il ne donnerait aucune explication à son geste. Sa garde à vue devrait être prolongée.
Son identité, son parcours, ses motivations, ses liens dans l’agglomération lyonnaise restent donc encore flous. S'agit-il du geste d'un déséquilibré ? D'une rixe qui a viré au drame ? Problème de drogue ?
De nombreuses rumeurs et théories circulent. Toutes les pistes sont actuellement étudiées par les policiers pour éclaircir les circonstances de cette agression meurtrière.
Les auditions des différents témoins de la scène étaient en cours samedi soir: les témoins sont arrivés par bus à l'hôtel de police.
Certaines personnes affirment l'avoir déjà aperçu à plusieurs reprises dans le secteur, notamment dans le bus. Ce passage à l'acte semble difficile à croire pour deux jeunes femmes qui le voyaient régulièrement dans le bus... "On dirait qu'il est un peu déséquilibré", ont-elles expliqué après l'agression, "mais quand on le croisait, il ne faisait pas de gestes, pas de menaces... il était tranquille dans son coin, quand on le croisait dans le bus 7 ou dans le C3. Il était tout à fait normal. Il faisait sa vie de son côté."
La piste d'un deuxième homme, complice de l'individu arrêté, a été écartée. A ce stade de l'enquête, la piste terroriste n'est pas retenue. Le parquet national anti-terroriste n'était pas saisi mais suit l'affaire. C'est le parquet de Lyon qui est en charge du dossier.
Le rappel des faits
Le parquet doit communiquer ce dimanche 1er septembre à 15 heures. Nicolas Jacquet, procureur de la République de Lyon, tiendra une conférence de presse au TGI pour faire le point sur l'enquête.