Dans le centre-ville de Lyon, 1500 Vélo'v ont été la cible d'une campagne illégale de stickage : des autocollants anti-avortement ont été apposés sur le garde-boue des vélos en libre-service. Les élus ont manifesté leur indignation.
"Et si vous l'aviez laissé vivre ?" Des autocollants anti-avortement, signés d'un collectif baptisé Les Survivants, ont été apposés dans la nuit du 18 au 19 juin sur 1500 Vélo'v à Lyon. Un stickage sauvage effectué sur des vélos en libre-service dans la Presqu'île de Lyon, dans le quartier de la Confluence et à la Part Dieu. Le collectif est connu pour ses positions et ses actions anti-avortement.
L'indignation des élus
L'opération a été fermement dénoncée par plusieurs élus de la Ville et de la Métropole de Lyon. À commencer par le maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, qui condamne fermement "une campagne ignoble".
Même indignation pour Bruno Bernard, le président de la Métropole qui évoque "une campagne abjecte anti-IVG" et rappelle que "l'avortement est un droit, la liberté des femmes à disposer de leurs corps aussi, nous ne renoncerons jamais à les défendre". Bruno Bernard voit dans cette action la signature "d'un groupuscule identitaire". Les agents techniques sont mobilisés pour enlever au plus vite ces autocollants. La Métropole de Lyon annonce son intention de porter plainte, tout comme l'entreprise Decaux, qui gère les Vélo'v.
Une campagne de stickage sauvage signée du même groupuscule anti-avortement avait eu lieu à Paris le mois dernier, déclenchant là aussi des réactions indignées de la part des élus parisiens.