Villeurbanne devient "Ville 30". Ce samedi 30 septembre, presque toutes les rues de la municipalité passent en zone limitée à 30 km/heure. Elle s’appliquera à tous les usagers de l’espace public.
De nombreuses rues du centre de Villeurbanne étaient déjà limitées à 30 km/heure. Mais aujourd'hui, la municipalité passe à la vitesse supérieure et accélère le dispositif de limitation de vitesse sur la route.
Villeurbanne : presque totalement "Ville 30"
À quelques exceptions près, la quasi-totalité des axes de Villeurbanne passe désormais à 30 km/heure à partir de ce samedi 30 septembre. C'est dorénavant la vitesse maximale autorisée et elle s’applique à tous les usagers de l’espace public (voitures, bus, vélos, trottinettes…) à l’exception des véhicules de secours.
La circulation sur certaines artères à deux voies restera cependant autorisée à 50 km/heure. C'est notamment le cas pour le boulevard Stalingrad, le boulevard Laurent-Bonnevay et le boulevard du 11-novembre-1918. L’avenue Albert-Einstein, la rue de la Poudrette, une partie de la route de Genas, le pont de Cusset et la rue du 4-août-1789 (côté Saint-Jean) et la rue Léon Blum (à l'est du périphérique) restent aussi à 50 km/heure.
L'enjeu de la sécurité routière
Il s'agit pour la municipalité, en accord avec la politique métropolitaine, de réduire l’insécurité routière, les nuisances sonores, la pollution et rendre la ville plus agréable à vivre.
"La distance de freinage des véhicules motorisés est réduite à 13 mètres à 30 km/h, contre 27 mètres à 50 km/h. Le risque de décès d’un piéton heurté par une voiture roulant à 50 km/h s’élève à 80%, contre 10% à 30 km/h," rappellent la ville et la Métropole dans un communiqué.
La Métropole de Lyon et la ville de Villeurbanne rappellent aussi que "la diminution de la vitesse n’a pas d’effet significatif sur la durée des trajets". En cause : les automobilistes roulent déjà entre 20 et 30 km/h en ville "du fait des nombreuses intersections, carrefours à feux, traversées piétonnes". Rouler à 50 km/heure en ville : le gain de temps serait même négligeable, selon l'exécutif métropolitain. "Selon les estimations réalisées par la Métropole de Lyon, circuler à 30 km/heure au lieu de 50 engendre deux minutes de temps supplémentaire pour un trajet d’une demi-heure et trois minutes pour un trajet d’une heure". Quant aux nuisances sonores, "elles sont en effet divisées par 2 en réduisant la vitesse de 50 à 30 km/heure," assure la Métropole.
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Pour la Métropole, le bilan du passage en zone 30 porte déjà ses fruits. "On a un retour de la ville de Lyon qui est passée ville 30, il y a maintenant un peu plus d'un an. Le résultat a été très bon sur la première année : on a eu des baisses d'accidentalité et notamment de décès de l'ordre de 40%. C'est une mesure qui contribue vraiment à la réduction de l'accidentalité routière," se réjouit Fabien Bagnon, vice-président écologiste de la Métropole de Lyon, en charge des mobilités. Une mesure qui "améliore aussi le partage de la voirie avec l'ensemble des mobilités", selon ce dernier.
Métropole de Lyon : déjà 22 Villes 30
Avant Villeurbanne, plusieurs municipalités du Grand Lyon, de tous bords politiques, ont sauté le pas. Dans l'Est lyonnais, les zones 30 fleurissent. Et même, elles se multiplient à grande vitesse.
Sur les 59 communes de la métropole, 22 ont décidé de passer aux 30 km/h. Après Oullins, Écully ou encore Lyon, Villeurbanne vient donc de rejoindre le dispositif. Les 30 km/heure vont-ils devenir la norme dans la Métropole de Lyon ? C'est en tout cas l'un des objectifs principaux de la majorité écologiste depuis son arrivée à la tête de la collectivité. "Notre objectif de passage en Ville 30 des communes de la Métropole est quasiment atteint. Avec Villeurbanne, on en sera à 59% des habitants de la Métropole résidant dans une ville 30. Cette mesure suscite beaucoup d'intérêt de la part des maires," assure Fabien Bagnon, qui parle d'une mesure "assez consensuelle" et "sans clivage politique". "Beaucoup de communes du Val de Saône sont passées à 30. Des communes de tous bords politiques. Les questions de sécurité routière font consensus", ajoute le vice-président en charge des mobilités, qui évoque aussi "une forte demande des habitants" en matière de sécurité routière.
D'ici à la fin de son mandat en 2026, l'exécutif métropolitain souhaite qu'au moins les deux tiers de la population habitent en zone 30. Dix communes étudient la question d'un passage en zone 30.
