Alors que les élèves de première ont passé leurs épreuves écrites anticipées de français ce vendredi 14 juin, les élèves de terminale travaillent sur l'épreuve de philosophie ce mardi matin, 18 juin. L'épreuve ouvre à nouveau le bal des épreuves écrites du baccalauréat. En France, plus de 540 000 lycéens devaient plancher sur la dissertation ou le commentaire de texte. Ils sont 27 800 inscrits dans l'académie de Lyon.
"La nature est-elle hostile à l'homme ?", "L'artiste est-il maître de son travail ?". Ce sont les deux questions posées aux candidats des séries technologiques ce mardi matin. Les candidats pouvaient aussi choisir un texte extrait des Lois de Platon. Quant aux candidats du baccalauréat général, ils ont eu le choix entre deux sujets : "La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?" ou "L’État nous doit-il quelque chose ?". Le commentaire de texte pour les candidats de ces séries était un extrait de "La Condition ouvrière" de Simone Weill.
À la sortie de l'épreuve...
Dans l'académie de Lyon
Depuis 8h, les élèves des classes de terminale des voies générale et technologique (392 145 pour le bac général et 151 224 pour le bac technologique) se sont concentrés sur un des trois sujets de philosophie proposés. À savoir deux dissertations et un commentaire de texte, prévus dans le cadre du nouveau bac instauré en 2019. Ils ont disposé de quatre heures pour composer.
Selon les chiffres du ministère de l'Education, dans l'académie de Lyon, qui regroupe les départements du Rhône, de l'Ain et de la Loire, ce sont 19572 candidats qui sont inscrits en baccalauréat général, et 8228 en baccalauréat technologique. Soit 27 800 personnes. Dans l'académie de Lyon, ce sont 27610 candidats qui ont été accueillis dans 126 centres d'examen.
Les candidats du baccalauréat professionnel sont au nombre de 8887 dans l'académie de Lyon, sur les 174 534 en métropole. Pour ces derniers, les épreuves écrites ont démarré mardi dernier.
Des candidats peu ou pas stressés
"On a déjà presque le bac, on n'est pas trop stressé", assurait une jeune candidate ce mardi matin devant le lycée La Martinière Diderot. "J'ai déjà mon bac, je suis peu stressé". Mêmes propos détachés avant d'entrer dans la salle d'examen, pour Bastien, un autre lycéen lyonnais. "C'est surtout les spé(cialités) qui sont importantes, c'est coeff 16", a-t-il ajouté. "Au final, la philo, ça ne représente pas grand-chose", a conclu Bastien.
"Ça va bien se passer. On a passé tout le week-end à réviser, ça va être plutôt pas mal ! C'est coefficient 8, ça ne représente pas grand-chose, par rapport à demain. On est plus concentré sur les maths et la physique," confirmait à son tour un autre jeune candidat avant d'entrer dans son centre d'examen.
Philosophie : quel coefficient ?
La note du baccalauréat repose à 40% sur le contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales (le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral, passés en terminale). La philosophie ne compte que coefficient huit pour les candidats au bac général, et quatre pour les candidats au bac technologique (sur un total de 100).
Après la philosophie, les lycéens de la voie générale et technologique passeront les épreuves écrites de spécialité, de mercredi à vendredi, puis le grand oral entre le 24 juin et le 3 juillet. Cette année est marquée par le renvoi de mars à juin des épreuves de spécialité. Ces épreuves (les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale et qui comptent à elles deux pour un tiers des résultats) avaient eu lieu pour la première fois en mars l'an dernier, entraînant absentéisme et démotivation de certains élèves au dernier trimestre.
Cette session du bac 2024 se déroule dans un contexte de mobilisation d'une partie de la jeunesse contre l'extrême droite depuis la poussée du Rassemblement national aux européennes. Les résultats du bac, qui reste le sésame indispensable pour poursuivre des études supérieures, seront publiés le 8 juillet, au lendemain du second tour des élections législatives. Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L'an dernier, il était de 90,9%, en baisse de 0,2 point sur un an.
