Le maire de Bron, Jérémie Bréaud, annonce ne pas organiser de cérémonie de vœux en janvier 2025. Alors que l'État a annoncé une baisse à venir des dotations pour les collectivités territoriales, la ville doit économiser 2 millions d'euros. Mesure nécessaire ou coups de communication, l'opposition n'est pas convaincue.
Comme 450 communes et collectivités territoriales, Bron va voir ses dotations de l'état rabotées. La conséquence du plan de réduction des dépenses publiques présenté par le gouvernement de Michel Barnier, jeudi 10 octobre.
Prendre "part à l'effort de guerre"
À Bron, le maire annonce annuler la cérémonie des vœux de janvier 2025. Une façon symbolique de soutenir l'action du premier ministre, Michel Barnier, issu du même parti : "Les Républicains".
" Les mesures prises par Michel Barnier sont nécessaires, chacun peut constater la dette abyssale de la France, il est normal que chacun participe à l'effort de guerre, défend Jérémie Bréaud, le maire. En revanche, ce que j'aurais aimé, c'est que ce ne soit pas que quelques communes "bonnes élèves" qui soient mises à contribution."
Le maire l'annonce, l'annulation des vœux est symbolique, il faudra aussi réaliser des économies ailleurs, des projets pourraient être retardés.
2 millions d'euros à économiser
De son côté, l'opposition municipale dénonce un effet d'annonce, tout en se réjouissant de l'annulation de l'évènement. " Les vœux de janvier 2024 à l'hippodrome de Bron, avaient réuni plus de militants républicains que de citoyens et d'associations brondillantes aux frais du contribuable, attaque Lucile Morel présidente du Groupe socialiste écologique et citoyen.ne.s.
Avec un budget de fonctionnement de près de 43 millions d'euros, la baisse de dotation d'État concernant Bron a été calculée. Ce sera 2 millions d'euros enlevés à la ville.
La Drôme a aussi fait le choix de renoncer aux cérémonies de vœux pour 2025 a annoncé Marie-Pierre Mouton, présidente du département. L'élue Les Républicains, redoute de devoir faire des économies à hauteur de 20 millions d'euros. La cure d'austérité qui se dessine avec la baisse des dotations de l'État inquiète de nombreux élus locaux.