Le journal "Le Parisien" révèle qu'un prêtre "promu" en 2013, doyen de 6 paroisses du Sud Ouest lyonnais par le cardinal Barbarin, avait été condamné en 2007 à de la prison avec sursis pour des agressions sexuelles commises sur des majeurs dans un autre diocèse.
Depuis plusieurs jours, la pression médiatique et même politique ne cesse d'augmenter sur l'archevêque de Lyon, figure majeure de l'Eglise de France. Pour le journal "Le Parisien", de nouvelles révélations "rendent difficilement tenable le maintien du primat des Gaules dans ses fonctions".
De quoi s'agit-il ici ? Non plus d'une affaire de pédophilie comme dans l'affaire Preynat mais d'agressions sexuelles commises par un autre prêtre alors qu'il est en poste dans l'Aveyron à l'époque des faits. "Cet homme d'église, âgé de 55 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez le 18 avril 2007 à 18 mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant 3 ans". Le journal explique qu'il a été jugé coupable d'agressions sexuelles sur 4 jeunes hommes, des séminaristes âgés de 20 à 32 ans, alors qu'il était en poste dans une institution religieuse de Rodez.
Pourquoi cette affaire rejaillit-elle sur Mgr Barbarin ? Le prêtre incriminé est accueilli dans le diocèse de Lyon en dépit de son passé judiciaire. En 2008, il rejoint une communauté religieuse avant d'être nommé curé. Et le cardinal Barbarin lui confie en 2013 le doyenné du Sud Ouest Lyonnais, avec la charge de 6 paroisses. Une nouvelle responsabilité qui peut être perçue comme une promotion. Le Parisien fait valoir que "la nomination de ce prêtre intervient la même année que celle à ce même rang, du père Preynat."
Est-ce que le cardinal Barbarin connaît l'histoire et le passé judiciaire du prêtre de Rodez ? Le journal explique que son entourage élude la question. Mais selon le vicaire général auquel la question a été posée une nouvelle fois ,"les évêques de Rodez et de Lyon ont parlé plusieurs fois de Bruno"...
Quoi qu'il en soit, le diocèse de Lyon a demandé hier au prêtre de "prendre un temps de retrait" tout en regrettant qu'"une exposition médiatique injustifiée remette en cause son parcours de réhabilitation"...
Olivier Michel et Paul Satis évoquent cette affaire dans le 19/20 du jeudi 17 Mars 2016 :