C’est cet après-midi à 14 heures que s’ouvre à Lyon le procès du chauffard qui, le 4 octobre 2014, a renversé Caroline Broc, une Lyonnaise de 37 ans, qui rentrait chez elle à la Duchère.
La jeune femme marchait sur le trottoir ce 4 octobre 2014 quand en début de nuit, elle a été percutée par une voiture. Elle aura les jambes broyées, après avoir été plaquée contre un mur.
Cet après-midi s’ouvre le procès du chauffard qui avait fui sans l’ombre d’une hésitation, effectuant une marche arrière avant de quitter les lieux du drame. L’homme, âgé de 28 ans au moment des faits, était en état d’ébriété, sous l’emprise de stupéfiants et roulait sans permis ni assurance. Et pour finir, non solvable.
Depuis, la jeune femme a retrouvé goût à la vie. Elle a réappris à marcher avec des prothèses. L’appel aux dons sur internet a permis de rassembler il y aura bientôt un an 120 000 euros. Caroline a surtout découvert la joie de voyager.
Le chauffard m’a zappé, il ne s'est jamais intéressé à mon sort
De ce procès, Caroline attend que la justice mette en lumière le comportement du chauffard qui comparaitra libre sous contrôle judiciaire (après avoir fait une année en détention préventive).
« Jamais, après ma sortie du coma, il n’a cherché à s’excuser, à me contacter pour me parler de remords », dit Caroline, à quelques heures de l’audience. Cette personne m’a zappée !
Pour la jeune femme qui espère amorcer sa reconstruction, sa réadaptation au travers d’une maison accessible, d’une voiture aménagée, d’un nouvel avenir professionnel, ce procès est celui de la délinquance routière, en hausse depuis des années. « Je veux faire comprendre que cet accident n’en est pas un. Il y a trop de facteurs cumulés pour qu’un tel événement se produise. » Et Caroline de parler de tentative d’homicide involontaire : « Il ne l’a pas fait exprès mais il a tout fait pour que ça arrive. Juste avant de me percuter, il avait failli renverser une mère et ses deux enfants. »
Voici le reportage que nous avions réalisé en mars 2015. Caroline n’avait alors qu’une idée en tête : réunir, grâce à ses amis, la somme suffisante pour financer des prothèses :