Selon une étude de l'Insee, la population en Auvergne-Rhône-Alpes en 2050 sera plus nombreuse, plus âgée et se concentrera davantage dans les grandes agglomérations. Décryptage.
Une population plus âgée vivant dans les territoires urbains et périurbains en Auvergne-Rhône-Alpes en 2050. Telle est la perspective établie par l'Insee et le Conseil économique, social et environnemental régional. L'étude a été dévoilée ce 16 mai 2023. Voici ce qu'il faut en retenir.
Toujours plus d'habitants
La population en Auvergne-Rhône-Alpes aura augmenté de 677 000 personnes en 2050. Soit une croissance de 8,2% en 32 ans. Mais cette croissance se fera de plus en plus lentement, passant de +0,4% en moyenne annuelle jusqu'en 2025 à +0,1% de moyenne annuelle de 2045 à 2050.
Le solde naturel connaîtrait une forte érosion jusqu'à atteindre seulement +0,06% en 2050. Quant au solde migratoire, il sera toujours positif, mais diminué de moitié à l'horizon 2050.
Ainsi, la population d'Auvergne-Rhône-Alpes atteindrait les 8,67 millions d'habitants en 2050. Le pic démographique serait atteint en 2056 et la population commencerait alors à baisser.
Des séniors plus nombreux
À l'horizon 2050, les séniors seront plus nombreux que les jeunes. Ils représenteront 6 personnes (de plus de 65 ans ou plus) pour 5 jeunes de moins de 20 ans. Alors qu'en 2018, ils étaient moins nombreux. Les plus de 65 ans ne représentaient que 4 personnes contre 5 jeunes de moins de 20 ans.
Entre 2018 et 2050, la population va nettement se transformer. Les séniors vont augmenter de plus de 722 000 personnes, quant aux jeunes, ils vont diminuer de 64 000 personnes sur l'ensemble de la région.
Aussi, Auvergne-Rhône-Alpes compterait davantage de seniors que de jeunes, les premiers rassemblant 26 % de la population et les seconds 22 %. Voici comment ces populations se répartissent sur l'ensemble du territoire.
Des Métropoles encore plus denses
La population se concentrera davantage dans les grands centres urbains ou périurbains. Une personne sur trois vivra dans une Métropole en 2050.
189 000 personnes gagneront les grandes agglomérations hors Métropoles et 188 000 personnes opteront pour les ceintures urbaines.
187 000 personnes rejoindront les grandes Métropoles que sont Clermont-Ferrand, Lyon, Saint-Etienne et Grenoble. Ces Métropoles resteront le moteur démographique de la région.
La croissance démographique des métropoles serait portée par l’augmentation des actifs, avec 72 000 personnes de 20-64 ans en plus, celle des habitants plus âgés étant plus modérée.
Le rural sous influence urbaine réussirait à garder son attractivité. En revanche, le rural éloigné des villes perdrait 43 000 habitants, notamment dans le Cantal, l'ouest de la Haute-Loire et le sud de Puy-de-Dôme, ainsi que pour les secteurs de la Tarentaise, Maurienne et Oisans.
Le territoire de la Tarentaise enregistrerait le déclin démographique le plus important de la région : -1,25% en moyenne par an du fait de forts déficits à la fois migratoire et naturel. Ce territoire perdrait ainsi 17 000 habitants en un peu plus de 30 ans.
En résumé, les villes, même petites, seront toujours plus peuplées en 2050 et le centre de la région va gagner en attractivité. À l'opposé, les campagnes les plus éloignées vont encore perdre du terrain, notamment à l'ouest de la région et sur la partie montagneuse à l'est.