Dimanche en politique est consacrée cette semaine aux violences faites aux femmes. Caroline, témoin et militante, Liliane Daligand, présidente de l'association VIFF-SOS Femmes, Eymeric Molin, avocat au barreau de Lyon sont les invités d'Olivier Michel.
Les nombreux témoignages de femmes victimes de violences ont brisé l'omerta mais saurons-nous les écouter et réagir ?
Dimanche en politique s'est posé la question.
Caroline a brisé le silence et parle de l'agression qu'elle a subie dans le tramway à Lyon.
extrait Dimanche en politique : les violences faites aux femmes
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©France 3
Le droit, la loi ne résolvent pas tout. Ce n'est pas la loi, ce n'est pas le droit qui vont permettre de résoudre ces difficultés
avec Caroline, témoin et militante, Liliane Daligand, présidente de l'association VIFF-SOS Femmes, Eymeric Molin, avocat au barreau de Lyon
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Le problème est ailleurs.
Dans le droit français, la preuve est le centre de la procédure pénale. Dans le cas d'agressions sexuelles, elle est très compliquée à apporter. De plus, la notion de consentement n'apparait pas dans la qualification du délit dans le code pénal.
Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, notamment dans celui des enfants, par une manipulation affective ou par du chantage.
Nos trois invités sont d'accord pour situer la solution au niveau de l'éducation de la population, dans la nécessité de faire évoluer l'image de la femme, de sortir même comme le dit Caroline de la culture du viol, un concept qui a d'ailleurs du mal à passer.
Liliane Daligand, présidente de l'association VIFF-SOS Femmes explique qu'il faut mettre un terme à la stigmatisation des victimes. Il faut passer du statut de victime à celui de témoin. Un grand nombre de femmes agressées parlent de leur état de sidération psychique, de leur incapacité à réagir face à la violence de l'acte.
Eymeric Molin, avocat au barreau de Lyon, avoue le manque de formation des avocats. La spécialisation des forces de police à l'image de ce qui a été réalisé pour les enquêtes impliquant des enfants ces dernières années dans le recueil de la parole est une bonne piste de travail.
Il existe une telle unité à Lyon dans le commissariat 3e/6e rue saint-Jacques.