Dans son classement 2024 des meilleures villes étudiantes, le magazine L'Etudiant accorde la 6e place à Lyon, soit un bon de cinq places par rapport à l'année précédente. La métropole profite d'un nombre d'étudiants en hausse, d'une offre de transports de qualité, mais peine à fournir des logements abordables.
La ville de Lyon gagne en attractivité auprès des étudiants, mais peut encore mieux faire. Le magazine L'Etudiant a publié, mercredi 3 juillet, son classement des meilleures villes étudiantes 2024. De la 11e place en 2023, Lyon saute à la 6e place cette année.
47 villes ont été passées au crible pour ce classement, qui place Lyon devant Nantes (10e), Clermont-Ferrand (13e), Lille (16e), Paris (23e) ou Nice (26e), mais derrière Montpellier (1re), Toulouse (3e) et Grenoble (5e).
Des étudiants plus nombreux
Ce bon de cinq places en un an, la métropole lyonnaise le doit notamment à sa capacité à attirer les étudiants, critère valorisé dans le classement. En dix ans, Lyon a gagné 37 000 étudiants, soit une hausse de 26%, faisant d'elle "une ville très attractive" et la première du classement sur ce critère, avance Vianney Loriquet, journaliste pour L'Etudiant. 180 000 étudiants vivent dans l'agglomération lyonnaise, représentant 10,3% de sa population.
"L'offre de formation fait beaucoup. Sur tout ce qui est prépa et grandes écoles, Lyon est assez en avance sur d'autres métropoles équivalentes. En tout, on compte 67 campus de grandes écoles et classes préparatoires dans la métropole", détaille Vianney Loriquet. Le taux de chômage y est inférieur à la moyenne nationale et les embauches sont en hausse sur dix ans, favorisant l'insertion.
Les transports font aussi marquer des points à la capitale des Gaules. "Il y a eu des efforts sur les tarifs du Sytral", le réseau de transport en commun, fait savoir Jean-Michel Longueval, vice-président de la métropole de Lyon chargé de l'enseignement supérieur. "On a baissé les abonnements étudiants de 32,50 à 25 euros et on a créé un abonnement boursier à 10,50 euros". La métropole met également à disposition des étudiants de 18 à 25 ans une flotte de plus de quatre milliers de "Freevélov'", des vélos gratuits, en libre-service.
Le logement à la peine
Mais le gros point noir de Lyon, selon L'Etudiant, c'est le logement. La ville est classée 36e sur 47 pour ce critère. Seulement un étudiant sur quatre arrive à trouver un appartement dans le parc locatif privé. Le Crous de Lyon fait face en moyenne à quatre demandes pour un logement disponible. Alors, il faut trouver des alternatives. "J'ai habité deux moins à Givors en attendant de trouver un logement, d'être accepté quelque part", décrit Léna Amadéi, étudiante lyonnaise en médiation scientifique.
Pour ne rien arranger, les prix des loyers sont élevés, parfois prohibitifs. "Si on n'a pas au-dessus de 600 euros, ça devient vraiment compliqué de trouver un logement. Il y en a même qui sont obligés de trouver un logement à Saint-Etienne et qui font l'allée retour tous les jours pour leurs études", évoque Tyfaine Vidal, présidente de la fédération d'associations étudiantes Gaélis.
Petit lot de consolation : le Crous et les bailleurs sociaux annoncent qu'ils construiront 1 500 logements supplémentaires chaque année d'ici 2027.