Il y a 77 ans, le 9 février 1943, quatre-vingt personnes étaient déportées vers les camps nazis après une rafle réalisée rue Sainte-Catherine à Lyon, dans les locaux de la Fédération des Sociétés Juives de France. 77 ans plus tard, le devoir de mémoire est toujours aussi vif.
La commémoration s'est déroulée ce dimanche 9 février, à 11 heures, dans le coeur historique de Lyon. Face au numéro 122 de la rue Sainte-Catherine, là où le 9 février 1943, une rafle était réalisée par la Gestapo, sous les ordres de Klaus Barbie.
Elus locaux, représentants de la communauté isarélite et des victimes de la seconde guerre mondiale se sont retrouvées pour commémorer cet acte antisémite. Une commémoration nécessaire, à laquelle les jeunes doivent venir selon la présidente du CRIF d'Auvergne-Rhône-Alpes. Interrogée sur ces commémorations qui se suivent sans empêcher la montée de l'antisémitisme actuel, Nicole Bornstein insiste sur la nécessité de poursuivre le travail avec les jeunes, "parce qu'une fois la commémoration terminée, même s'ils y ont travaillé en milieu scolaire, un certain silence retombe".
Le 122 de la rue Sainte-Catherine abritait à l'époque les locaux de la Fédération des Sociétés Juives de France et du Comité d’assistance aux réfugiés. Le lieu était fréquenté par les Israélites, ayant besoin d’aide sociale, matérielle et médicale. Le Comité fournissait également des logements pour les réfugiés, mais également de faux-papiers pour les clandestins, et des contacts avec les filières pour un départ à l’étranger.
Le 9 février 1943, sur ordre de Klaus Barbie, des hommes armés de la Gestapo, accompagnés de SS envahissent les lieux. Ils neutralisent les premiers arrivés. Avant d'arrêter, les uns après les autres, tous ceux qui ce jour-là, se présentent à l’appartement.
Au total, 62 hommes et 24 femmes sont arrêtés. Par la suite, 80 personnes sont déportées vers les camps nazis.
Seules 3 personnes ont survécu à cette rafle.