Lundi 9 décembre, une semaine sociale compliquée vient de débuter. Aujourd'hui encore, les gares sont désertées en raison de la forte mobilisation des cheminots et personnels SNCF contre la réforme des retraites. En bref: peu de trains, des manifestations et une grève reconduite mardi 10 décembre.
Ce lundi 9 décembre est nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites voulue par le gouvernement. A Lyon, très peu de trains circulent dans les gares. Dans la région, la Sncf prévoit seulement un TER sur treize, un TGV sur cinq et un intercité sur quatre en Auvergne Rhône-Alpes. Près de 600 autocars de substitution ont cependant été mis à disposition des voyageurs pour remplacer les trains régionaux. La Sncf a recommandé aux usagers qui le peuvent d’annuler ou de reporter leurs déplacements.
Le mouvement lancé le 5 décembre dernier pourrait durer comme l'explique Stéphane Boulade, représentant du syndicat Sud Rail Lyon.
Ce lundi matin, à Lyon Part-Dieu, l'assemblée générale des cheminots a reconduit la grève à l'unanimité, "comme toutes les assemblées générales de la région et la France entière," indique Stéphane Boulade, interrogé à la mi-journée.
La reconduction de la grève vaut donc pour la journée du mardi 10 décembre, "avec en point d'orgue, une manifestation interprofessionnelle "monstre" comme jeudi dernier," espère le représentant syndical, "et demain les cheminots se réunissent comme chaque jour en assemblée générale, comme chaque jour, pour décider de la reconduction du mouvement pour la journée du mercredi (11 décembre)".
Que demandent les cheminots aujourd'hui ? "C'est le retrait de la contre-réforme prévue par le gouvernement," explique Stéphane Boulade. "On ne veut pas d'un calcul des retraites à points," précise le représentant syndical.
Quid des usagers qui subissent cette grève ? "On discute beaucoup avec les usagers. Ils sont touchés comme les cheminots et comme tous les travailleurs de ce mouvement. Beaucoup soutiennent notre mouvement, beaucoup sont même dans la rue avec nous dans les manifestations," affirme-t-il. "On entend ce qui se passe évidemment ... quand il n'y a pas de trains, quand on arrête de travailler, c'est problématique, ça dérange évidemement les usagers... mais beaucoup nous disent on préfère galèrer pendant une, deux ou trois semaines, plutôt que travailler trois, quatre ou cinq ans de plus à la fin de notre carrière ! C'est ce que tous les usagers nous disent, tous ceux qu'on rencontre."
Le mouvement peut-il durer jusqu'à Noël ? "Tous les grévistes disent: on tiendra le temps qu'il faudra mais on veut obtenir le retrait de cette réforme. Et si ça doit aller jusqu'à Noël, on tiendra jusqu'à Noël !" conclut Stéphane Boulade.