Action ciblée de l'association "Les motards en colère", ce 23 juin 2023 contre Jean-Luc Fugit, député macroniste du Rhône. Pour lui dire leur opposition au futur contrôle technique des motos, une trentaine de militants de l'association se sont rassemblés devant sa permanence électorale à Givors.
La manifestation des motards en colère du Rhône n'a pas fait trop de bruit cet après-midi du 23 juin. Ils étaient environ une vingtaine, mobilisés contre la mise en place du contrôle technique des deux-roues motorisés. En effet, suite aux dernières décisions du Conseil d'État, les décrets instaurant le contrôle technique pour les motos devraient être publiés autour du 1er août prochain. Le processus législatif semble donc irréversible. Pour autant, l'association "les motards en colère" ne baisse pas les bras.
Dans le Rhône, ses militants ont choisi pour l'instant d'interpeller les 14 députés. Mais, les courriers de l'association sont souvent restés sans réponse. Alors, ils passent à l'étape suivante, en mettant des coups de pression sur tous les élus silencieux.
Première cible : le député Jean-Luc Fugit
Le premier sur la liste des motards en colère du Rhône, c'est le député Renaissance de Givors, Jean-Luc Fugit. "De par ses responsabilités à l'Assemblée Nationale, estime Paul, coordinateur adjoint de l'association départementale, il se devait de nous recevoir ou au moins nous répondre." Ce député de la majorité présidentielle est en effet secrétaire de la commission permanente de l'Assemblée en charge des transports.
Notre action ciblée a bien fonctionné.
Paul, coordinateur des motards en colère dans le Rhône
Après plusieurs semaines de patience, les motards en colère avaient annoncé lundi, par voie de presse, leur manifestation d'aujourd'hui. Et la réponse du député n'a pas tardé... Il les recevra très prochainement, c'est-à-dire début juillet. "L'annonce de notre action ciblée a bien fonctionné" jubile Paul des motards en colère. "Avec ces petits rassemblements, on ne cherche pas le nombre, mais l'impact médiatique qui permet de se faire entendre."
D'autres actions se préparent
Les motards en colère pourraient bien multiplier ce type d'action car ils veulent sensibiliser tous les députés et sénateurs. Selon eux, "un contrôle technique pour les motos, c'est absurde. Là où il a été mis en place en Europe, on n'a jamais démontré son efficacité en termes de sécurité. Ce sont les grandes entreprises du contrôle technique comme Dekra qui ont fait du lobbying au niveau européen pour se faire de l'argent sur le dos des motards."
Dans les semaines qui viennent, d'autres parlementaires du Rhône pourraient bien être, à leur tour, interpellés sur ce dossier.