C'est à partir du 25 février que les personnes âgées de 50 à 64 ans présentant des risques de santé peuvent se faire vacciner chez leur médecin, mais le rythme de distribution des flacons AstraZeneca s'annonce très lent avec un seul flacon par semaine au début du cette campagne.
A partir du jeudi 25 février, les personnes âgées de 50 à 64 ans présentant des problèmes de santé (comme le diabète ou l'obésité), peuvent se faire vacciner contre le coronavirus chez leurs médecins généralistes ou chez des spécialistes libéraux en cabinet.
Pour cela c'est le vaccin AstraZeneca qui est distribué, car "il dispose de propriétés de transport et de conservation moins contraignantes que les autres, rendant ainsi possible une administration par les médecins de ville" selon l'Agence Régionale de Santé", qui précise également que "l'ensemble des médecins généralistes et spécialistes libéraux peuvent s'inscrire dans la démarche."
"Oui, il faut se faire vacciner"
A Lyon le docteur Florence Lapica, secrétaire générale du syndicat GM Rhône-Alpes, a sélectionné 7 patients aujourd'hui, qui présentent des problèmes de santé. Le tout premier patient de la matinée n'a pas hésité une seule seconde, il est venu "tout de suite, pour pouvoir voyager d'abord et prendre l'avion et aller voir la famille." Ce patient devra revenir dans 9 semaines pour son rappel.
Selon le médecin, "le vaccin est efficace à 60 ou 70% sur les signes cliniques, donc cela permet aux patients de ne pas avoir de signes graves. C'est déjà quelque chose d'important. Donc oui il faut se faire vacciner."
Un autre patient n'a pas hésité une seule seconde lui non plus: "J'ai des problèmes de santé. La secrétaire m'a appelé, j'ai dit oui tout de suite. Il faut aller jusqu'au bout pour tuer ce sacré virus. On en a tous ras-le-bol. J'ai une salle de sport, ça fait un an qu'elle ne tourne pas."
Moins de la moitié des médecins participent
Mais seulement 30 à 40% des médecins de la région qui peuvent commander une dose, l'auraient déjà fait selon Cécile Michelet, de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques du Rhône.
Dans son officine située cours Lafayette à Lyon, tous les jours, les patients posent la même question à cette pharmacienne: "Ils nous demandent quand est-ce qu'on pourra les vacciner?" En général ce sont des patients qui sont déjà venus se faire vacciner contre la grippe.
Pour l'instant aujourd'hui, seuls les médecins peuvent procéder à la vaccination de cette tranche d'âge. Une vaccination plus générale en pharmacie est prévue, mais pas avant le mois de mars, au grand regret de Mme Michelet: "On regrette que ce ne soit pas maintenant, 200 personnes viennent ici chaque jour, j'ai le potentiel pour en trouver 10 par jour sans problème. On est rodés."
Selon elle, les médecins ne se bousculent pas pour l'instant pour se lancer dans la bataille de la vaccination: "Ils sont plutôt réticents, certains nous le disent. Soit pour des raisons d'organisation, car cela demande de sélectionner les patients, de les appeler, de les convaincre et leur donner un rendez-vous. Ça demande du temps et certains n'ont pas souhaité le faire. Et il y en a d'autres qui, au vu des résultats annoncés sur l'efficacité du vaccin, sont un peu dans l'attente. C'est étonnant, car c'est la solution pour sortir de cette crise sanitaire. Le vaccin est efficace à 80% quand on a les deux doses, c'est une bonne opportunité qu'il ne faut pas louper."
En Auvergne-Rhône-Alpes, plus de 3.300 médecins se sont déjà portés volontaires selon l'ARS.
- Ain : 210 médecins, dont 208 généralistes
- Ardèche : 313 médecins généralistes
- Drôme : 234, dont 228 généralistes
- Loire : 275 médecins, dont 270 généralistes
- Rhône : 693 médecins, dont 676 généralistes
10 doses seulement la première semaine !
Les médecins sont approvisionnés via leur pharmacie de référence, une fois par semaine. Pour l'instant la première livraison ne porte que sur un flacon de 10 doses de vaccin. La livraison suivante, l'ARS promet 2 ou 3 flacons "en fonction de la consommation, permettant ainsi une organisation progressive de la vaccination en ville."
C'est à chaque médecin de proposer la vaccination aux patients de 50 à 64 ans, "selon les comorbidités qu'ils présentent."
En mars, le vaccin du laboratoire AstraZeneca devrait être disponible en pharmacie, toujours pour les personnes de 50 à 64 ans, "ainsi que chez un médecin, infirmier et tout autre professionnel de santé habilité à vacciner."
En Ardèche, près de 5.000 personnes ont reçu leur 2e dose
Au 24 février, 20.661 personnes ont été vaccinées contre le Covid-19 dans le département. Parmi elle, 4.717 ont reçu les deux doses de vaccin. "Cette adhésion à la vaccination offre l’espoir de pouvoir sortir progressivement de la crise sanitaire" selon la Préfecture de l'Ardèche, qui précise aussi que "l’organisation des rendez-vous dans les centres de vaccination est ainsi adaptée au nombre de doses de vaccins effectivement livrées, la priorité absolue étant que les patients ayant reçu une première dose en janvier reçoivent la seconde dans le délai de 28 jours."
Les prochaines livraisons de vaccins devraient permettre de réaliser durant le mois de mars près de 19.000 injections en Ardèche dans les centres de vaccination (1ère injection et rappel).
En France la population de 50 à 64 ans présentant des comorbidités représente près de 2 millions de personnes.