La ruée dans les supermarchés a atteint Lyon et sa Métropole, samedi 14 mars : les queues s'allongent devant les supermarchés, dévalisés par la vague d'inquiétude et de panique des consomateurs faec au coronavirus Covid-19. Les livraisons explosent.
A Lyon, la ruée dans les supermarchés se fait sentir et devient très visible: paniqués par l'épidémie du coronavirus Covid-19, de très nombreux consommateurs anticipent un cloisonnement général en faisant des stocks.
A Villeurbanne (Métropole de Lyon), sur le parking du supermarché Carrefour du quartier Gratte-Ciel ce samedi 14 mars, le calme demeure malgré l'affluence. Il y a ceux qui repartent avec des caddies et des coffres pleins à craquer, et ceux qui se plaignent de cette nouvelle manie en faisant leurs courses, avec juste le nécessaire habituel.
"Les gens s'affolent"
"Il y a énormément de monde à l'intérieur. C'est étonnant. J'habite juste à côté" nous dit Bernard, un client voisin du magasin. "Au lieu d'1/4 h. aux caisses, il faut une heure et quart! Les gens s'affolent, c'est tout, mais y'a pas de raison de s'affoler".
"On fait comme tout le monde"
Un client reconnaît faire des stocks importants. Il nous avoue: "C'est un peu l'anarchie. Il n'est même pas 10 h. du matin, et c'est déjà archi-plein. On fait un peu comme tout le monde, moi c'est la première fois que je le fais, je suis serein. On réagit peut-être bêtement comme tout le monde."
Une autre cliente confirme: "Les gens, ils achèteraient n'importe quoi. On triplerait les prix qu'ils achèteraient quand-même. Et pour tout, dans tous les rayons."
Des rayons de plus en plus vides
A l'intérieur des magasins, effectivement, les rayons se vident les uns après les autres.
Etrange ambiance où un dernier paquet de spaghetti devient d'un seul coup, l'objet le plus convoité de tous. Petit tour d'horizon avec ces photos, prises samedi 14 mars au matin à l'intérieur du supermarché:
Avant l'ouverture, l'entrée principale du supermarché était bien plus dense qu'un samedi habituel. Le calme est finalement revenu dans la matinée.
Même la lessive et le lave-vaisselle
Au Carrefour de la Part-Dieu, samedi 14 mars, même ambiance. Alors que le magasin a été approvisionné normalement avant l'ouverture, dès 12h, les rayons des pâtes, du riz, mais aussi de la lessive, des savons, du lave-vaisselle et de certaines boîtes de conserve ont été entièrement vidés. Les steaks hachés, et plus original, les lardons, sont aussi très demandés, comme les bouteilles d'eau.
Une employée du magasin nous affirme, de façon anonyme : "C'est du grand n'importe quoi, il y en aura toujours. Nous on n'est pas prêt de fermer puisqu'on fait de l'alimentaire. C'est juste fou."
Sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages montrent la même chose dans toute la métropole de Lyon: des rayons vides, en totalité ou en partie.
Certains rayons commencent à se vider dans les supermarchés #Lyon #Rhone #GiletsJaunes pic.twitter.com/MOZwNLa0FT
— Amélie Deloraine (@AmelieDeloraine) December 4, 2018
Des étudiants en renfort pour livrer
Pour la chaine de magasins Super U, c'est au nveau de la plate-forme logisitique que l'activité explose. C'est de là que partent toutes les livraisons des magasins de la métropole de Lyon. En temps normal, 300 livraisons sont lancées, il y en a en ce moment plus de 2 fois plus.
Et cela ne va pas diminuer. Dans les jours prochains, les responsables s'attendent à plus de 700 opérations.
Ce samedi, ce sont les livraisons pour lundi et mardi qui se préparent. Un temps d'attente exceptionnel: d'habitude les livraisons sont terminées dans un délai de 4 heures après l'achat sur le site.
"On va rattraper ce retard, et repasser à un délai de 4 heures dès qu'on aura renforcé le service" nous affirme un dirigeant régional de CoursesU.com.
Les effectifs sont déjà passés de 30 à 45 employés. Pour pouvoir faire face, le groupe, comme Leclerc, fait appel à des étudiants en renfort via des sociétés d'intérim. Certains d'entre eux sont actuellement en formation sur la plate-forme logistique de Saint-Priest.
Pour l'instant, les magasins U livrent essentiellement des familles, plus que des seniors. Et le panier moyen dans les livraisons a lui aussi augmenté: de 110 euros, il est maintenant de 150 euros.
Les sociétés de livraison s'adaptent
La société de livraison de repas à domicile Deliveroo a, quant à elle, décidé de s'adapter à Lyon. Fini la livraison de pizza ou de repas en mode direct, l'organisme a décidé d'établir des livraisons déposées au sol de la porte du client, "supprimant ainsi la nécessité d'un contact direct entre les deux parties."
Pour le PDG William Shu, "ma priorité absolue est la sécurité des clients, des livreurs et des restaurants. L'hygiène est essentielle. Nous lançons un service de livraison sans contact, qui permettra de demander au livreur, depuis l'application, de laisser la nourriture sur le pas de la porte."
La société propose également de livrer les achats de "nourriture et des produits de première nécessité dans les magasins et supermarchés de votre quartier".