L'AS Saint-Priest jouera ses huitièmes de finale de la Coupe de France contre Valenciennes ce mercredi 7 février. Un rendez-vous historique que les joueurs et le président du club rhodanien se préparent à vivre au stade de Bourgouin-Jailleu.
Dans le bureau du président de l'AS Saint-Priest (ASSP), Patrick Gonzalez, le téléphone portable ne cesse de vibrer ou de sonner. "Que des messages d'encouragement pour le match de demain, parfois jusqu'à 1h du matin !", sourit le président. Le petit club de National 3 disputera son 8e de finale de Coupe de France contre Valenciennes au stade Pierre-Rajon de Bourgoin-Jallieu en Isère, faute d'un nombre de tribunes suffisant dans son propre stade.
Saisir la chance
La déception de ne pas jouer à la maison est vite oubliée par l'enjeu de ce 7 février. "On écrit les pages de l'histoire du club !", se félicite Patrick Gonzalez. Atteindre les 8e de finale est une première depuis 1945 dans la vie de l'ASSP. Un des derniers exploits en Coupe de France date de 2001 : le club avait éliminé l’AJ Auxerre de Guy Roux avant de perdre contre Nancy en 16e de finale.
Président du club depuis neuf ans, Patrick Gonzalez cite les victoires vécues, les épopées passées en Nationale 1 (1996 et 1998) et rêve désormais de remonter en Nationale 2. Cet enfant des Minguettes (Vénissieux) ayant déménagé à Saint-Priest, éprouve un amour profond pour sa ville et son club.
Au téléphone avec un membre du comité directeur, le charismatique président joue l'interview. "Je vais t'en donner des frissons ! On en aura tous, quel que soit le résultat, Valenciennes c'est club professionnel avec de beaux gabarits et difficiles à jouer, il va falloir s’arracher mais tout est possible sur un match !", affirme-t-il à son interlocuteur, un membre du comité directeur âgé de 80 ans.
Une préparation physique intense
Du côté des vestiaires, les joueurs passent entre les mains des kinésithérapeutes pour récupérer des matchs, alors qu'ils en enchaîneront trois cette semaine. "On essaie de les chouchouter le plus possible", expliquent les kinés. Cette semaine représente une épreuve physique pour les footballeurs. "On a perdu personne jusqu'à présent, pourvu que ce soit le cas encore cette semaine.", sourit Alexandre Müller, défenseur, sur la table de massage.
Le Petit Poucet se prépare et espère bien ne pas se faire manger par l'ogre du Nord. Le match a lieu à 20h30, alors que l'OL joue à 18h30, une "aberration de la fédération [de football]" selon le président du club. "C'est à se demander si on veut vraiment aider les petits clubs", glisse Patrick Gonzalez.
"J'espère que le public répondra présent, le public nous a tellement poussés lors des 16e, je n'avais jamais vécu ça, grâce à ça, on a fait un match énorme.", explique de son côté Alexandre Müller.
L'AS Saint Priest peut compter sur des supporters fidèles. Plus de 3 500 ont déjà répondu présent sur les 6 000 sièges que compte le stade de Bourgouin-Jalleu, à une trentaine de kilomètres de Saint-Priest. Cinq bus seront aussi affrétés par la mairie pour se rendre sur place.
