A Lyon comme dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'Education Nationale propose désormais des autotests dans les lycées, pour que chaque élève puisse réaliser un test chaque semaine.
"On se fait mal quand on rentre trop vertical. Il faut tourner un tout petit peu et on suit la courbe de la fosse nasale": ce sont les conseils du professeur Bruno Lina qui était en visite au lycée Condorcet de Saint-Priest près de Lyon, jeudi 20 mai.
"Le virus continue à circuler"
Dans l'Académie de Lyon les autotests sont déployés depuis 2 jours dans les lycées. "C'est le moment opportun" nous affirme Olivier Dugrip, Recteur d'Académie de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon lui, "le virus continue à circuler. Il faut donc continuer à agir collectivement pour faire baisser encore le niveau de circulation, pour que notre système éducatif continue." La prochaine rentrée scolaire se prépare en parallèle, pour "une année scolaire normale l'an prochain" espère-t-il.
L'opération autotest au lycée commence tout juste: le matériel est arrivé le 11 mai dans les établissements. Il a fallu dans un premier temps distribuer des autorisations aux parents pour savoir si les élèves mineurs étaient volontaires. Pour l'instant seule une petite centaine de tests ont pu être réalisés. L'objectif sera bientôt d'enregistrer un test par semaine pour chaque élève.
Pour l'instant des dizaines de milliers d'autotests ont été déployés. Pour les enseignants, des kits ont été distribués pour qu'ils réalisent chez eux 2 tests par semaine. La campagne de vaccination continue également pour les enseignants de plus de 50 ans dans un centre dédié.
Des personnes sans symptôme mais contagieuses
Pour les autorités, l'intérêt de cette opération est clair: "On va pouvoir détecter des personnes qui n'ont pas de symptôme, mais qui sont contagieuses. On sait qu'il y a beaucoup de formes peu symptomatiques chez les jeunes. Cela permet d'éviter la fermeture des classes" pour le professeur Lina. L'idée est donc bien de faire réaliser ces tests chez soi, avant de revenir dans sa classe. Le membre du Conseil Scientifique rappelle que pendant 2 jours avant l'apparition des symptômes, un élève peut être contaminant pour ses camarades ou son entourage. Le résultat apparaît dans les 15 minutes après le prélèvement.
Si le test s'avère positif, l'élève est contagieux. Si le test est négatif par contre, l'élève peut être porteur du virus mais il ne sera pas contagieux. C'est là toute la nuance. Un test PCR peut être positif d'un côté, avec l'autotest qui est, lui, négatif. Evidemment ces tests ne sont pas une autorisation pour arrêter tous les gestes barrières. Pour l'instant ces autotests sont réalisés au sein même de l'établissement. Mais à terme les élèves pourraient être invités à les réaliser uniquement chez eux.
"Me tester à la maison"
Meldine est assistant d'éducation au lycée: "c'est une aubaine, je vais pouvoir me tester à la maison, et protéger aussi mes parents."
En seconde, Leo, était volontaire pour ce test, son tout premier, alors qu'il "fréquente beaucoup de gens." Le bilan est plutôt positif pour lui: "c'est un bon moyen de savoir si je suis positif ou pas."
A 19 ans, Fares, lui aussi était plus que motivé : "J'ai sauté directement sur l'occasion. Et c'est négatif!"