Un réseau de trafic de faux certificats de vaccination contre la covid-19 sur Snapchat a été démantelé par la Police le 13 juillet 2021. Au total, 6 personnes ont été interpellées. Deux personnes agissant depuis la banlieue de Lyon ont été placées en détention provisoire.
Six personnes ont été mises en examen, dont deux incarcérées, dans une enquête sur un trafic de faux certificats de vaccination contre la Covid-19, a-t-on appris le 16 juillet 2021 de sources judiciaires et proches du dossier, confirmant une information du Monde.
Les deux personnes qui ont été placées en détention provisoire vivent dans le Rhône. Il s'agirait d'une employée d'un centre de vaccination de la banlieue lyonnaise et du titulaire d'un compte Snapchat, où les faux certificats étaient proposés.
Snapchat "Médecin incroyable"
La vente de faux certificats était proposée via un compte Snapchat intitulé "Médecin incroyable". Les faux documents étaient réalisés par l'employée d'un centre de vaccination avec toutes les pièces justificatives nécessaires lors de créneaux de vaccination réservés mais non honorés et signés par un médecin. Ils étaient ensuite "échangés de la main à la main, essentiellement en banlieue parisienne" à "un tarif compris entre 350 et 500 euros", a précisé la source judiciaire.
L'enquête, qui a débuté lors d'une surveillance des policiers de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire parisienne (BL2C), a permis d'identifier 400 personnes non vaccinées qui se sont procurées des faux certificats de vaccination par le biais de cette équipe.
Deux clients interpellés.
Trois suspects ont été mis en examen pour "atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, faux administratif et détention d'un faux, blanchiment aggravé et association de malfaiteurs". Deux autres individus sont poursuivis pour "usage de faux administratif et détention d'un faux", tandis qu'une sixième personne a été mise en examen pour "blanchiment aggravé et association de malfaiteurs".
Lors des perquisitions, les policiers ont également saisi 25 000 euros, toujours selon la source judiciaire.