"Passer de 5,5% à 20%, c'est la mort annoncée des petits clubs équestres", les propriétaires manifestent

Les acteurs de la filière équestre ont manifesté cet après-midi dans les rues de Lyon. Ils protestent contre un projet de loi du gouvernement visant à appliquer un taux de TVA de 20 % (au lieu de 5.5 actuellement). En répercutant ce manque à gagner sur leurs licenciés, les clubs craignent de voir leur fréquentation chuter.

Spectacle inhabituel pour les lyonnais ce samedi après-midi dans les rues de la ville : une calèche tirée par deux chevaux, une dizaine de poneys, des vans et autant de manifestants à leurs côtés. Les centres équestres de la région sont venus faire entendre leur voix, pas pour hennir de plaisir mais pour crier leur désespoir.

80% des centres sont de petites structures

Le gouvernement souhaite passer le taux de la T.V.A. de 5,5 à 20%. "C'est la mort annoncée des clubs équestres" selon ce manifestant, propriétaire d'un centre équestre dans la Drôme. Il explique que la grande majorité des clubs sont de petites structures qui n'arriveront pas à tenir le coup en cas d'augmentation des taux. Déjà frappé par les augmentations des produits comme les céréales, nécessaire pour nourrir les animaux, il se demande comment il pourra faire.

On a démocratisé l'équitation en la rendant le plus accessible possible avec des tarifs déjà bien inférieurs à ce que cela coûte en réalité. Pour monter à cheval, on fait payer 17 euros de l'heure, alors que le tarif devrait être de 25 euros !

Nicolas Jullien, propriétaire du centre équestre de Crest (Drôme)

En défilant dans les rues de Lyon, tous ces professionnels et quelques adhérents souhaitaient interpeller les passants. Dans son club, au nord de Lyon, Yaëlle fait ses comptes. Cette augmentation de la T.V.A. va forcément se répercuter sur les tarifs d'adhésion.

Avec la hausse des prix et maintenant la hausse de la TVA, les loisirs vont devenir optionnels par rapport à l'alimentaire. On a peur de perdre nos petits cavaliers qui viennent là par plaisir.

Yaëlle Farge, gérante du poney club du Val de Saône

Elle redoute de perdre 10% de sa clientèle. Dans son club, elle pense devoir augmenter ses tarifs de 80 à 100 euros/an. L'activité reste relativement chère, une augmentation de la TVA et donc des tarifs fait réfléchir ce père de famille rencontré dans un club de la région lyonnaise. Il explique qu'il fera des choix l'année prochaine pour les activités de ses deux filles.  

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