Ce sera le choc de la troisième journée de championnat de basket Elite : ce dimanche 10 octobre à 17h, l’ASVEL reçoit Dijon à l’Astroballe de Villeurbanne. L’affiche n’est ni plus, ni moins que la revanche de la finale de la saison dernière. Rencontre avec Pape-Philippe Amagou, ancien basketteur professionnel, deux fois champion de France, qui nous précise les enjeux de ce match au sommet
Pour l’ancien basketteur Pape-Philippe Amagou, «Dijon arrive avec l’idée de faire un coup face à l’ASVEL».
Ce sera le choc de la troisième journée de championnat de basket Elite : ce dimanche 10 octobre à 17h, l’ASVEL reçoit Dijon à l’Astroballe de Villeurbanne. L’affiche n’est ni plus, ni moins que la revanche de la finale de la saison dernière.
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Rencontre avec Pape-Philippe Amagou, ancien basketteur professionnel, deux fois champion de France, qui nous précise les enjeux de ce match au sommet. Pape-Philippe Amagou, ce match entre l’ASVEL et Dijon, c’est la revanche de la finale du championnat et de la Coupe de France de la saison dernière. C’est la première grande affiche de la saison? C’est effectivement le premier des grands rendez-vous du championnat. On a là deux équipes qui n’ont pas arrêté d’être en compétition depuis deux ans. L’enjeu sera de prendre un premier ascendant psychologique. On sait qu’il y a 2 gros cadors dans le championnat, Monaco et l’ASVEL, mais Dijon a encore son mot à dire et le club fait partie des très forts challengers. Les Bourguignons savent que, en cas de victoire, ils prendraient le pas sur un adversaire qu’ils croiseront à nouveau dans l’année. C’est vraiment une affiche de gala. Les deux équipes ont bien commencé leur championnat ? Elles sont toutes les deux invaincues. Et donc ce dimanche soir, il y en aura une qui sera défaite, très tôt dans la saison. Car c’est là qu’on commence à se positionner, comme on dit, tout ce qui est pris n’est plus à prendre. Les deux équipes auront à cœur de gagner mais, moi, je pense que Dijon arrive avec l’idée de faire un coup à l’Astroballe. Ils savent que c’est maintenant qu’il faut prendre l’ASVEL, qui est encore en rodage. Lyonnais et Dijonnais n’ont pas la même philosophie de jeu. Peut-on parler d’une opposition de styles ? Tout à fait. Les deux équipes ont vraiment des approches différentes. Du côté de l’ASVEL, il y a une continuité avec le coach TJ Parker, qui sort d’une belle saison, auréolé d’un beau parcours en Euroligue et d’un titre de champion. De l’autre, on a un changement de cycle, avec un nouvel entraîneur, Nenad Markovic, qui arrive aux commandes et va pouvoir se jauger. Il y a d’un côté le strass et les paillettes de l’ASVEL, avec ses individualités qui brillent, comme Wembanyama et Okobo, de l’autre une stratégie défensive et la nouveauté du coaching. La défense reste le marqueur de la JDA Dijon, malgré le changement d’entraîneur ? La défense, c’est l’ADN de Dijon. Cela a commencé avec l’ancien manager général, Jean-Louis Borg, cela a continué ces dernières saisons avec Laurent Legname : tous les deux voulaient une équipe vraiment agressive défensivement. Et le nouveau coach a la réputation aussi d’être tourné vers la défense. L’ASVEL est prévenue ? Tout le monde sait que Dijon est un rouleau compresseur grâce à cette défense collective. Dès que la balle ira vers l’intérieur, une trappe va se mettre en place, avec une prise à deux dans la raquette, c’est-à-dire qu’un joueur viendra doubler le défenseur qui sera sur le porteur de balle. Il y a ensuite des rotations défensives qui sont anticipées et coordonnées au sein des différents joueurs, afin d’asphyxier l’attaque adverse. Dijon aura aussi l’avantage de la fraîcheur physique, avec trois matchs disputés en une semaine contre cinq pour l’ASVEL, déjà engagée en Euroligue ? Ça peut jouer, mais l’équipe a été construite pour absorber de grosses charges de travail et des matchs qui s’enchaînent tous les deux à trois jours. On peut même considérer que c’est un atout en début de saison, car c’est un accélérateur d’automatismes et de cohésion. Et Lyon-Villeurbanne aura le soutien de son public ? Oui, le public joue le rôle de sixième homme, à Villeurbanne comme à Dijon. On sait que ça a un fort impact sur la motivation des joueurs, surtout après une saison de huis clos. Il va y avoir du beau monde sur le parquet de l’Astroballe. Quels sont les joueurs que vous êtes impatients de voir jouer ? Du côté de l’ASVEL, il y a bien sûr Victor Wembanyama, qui est vraiment un potentiel unique à travers le monde ; l’année dernière, il a montré de très belles choses en championnat. C’est un joueur à suivre. L’autre joueur qui m’intéresse beaucoup, c’est Elie Okobo, qui a fait trois saisons aux Phoenix Suns et qui a eu l’impression de ne pas avoir eu sa chance. Il est revanchard et il a à cœur de montrer qu’il est un top joueur européen. Et puis bien sûr, il y a Youssoupha Fall, de retour de Vitoria. Pour lui, l’ASVEL, c’est la possibilité de briller sur la scène européenne en Euroligue. Il faudra suivre en tout cas les deux tours jumelles à 2m18 (Wembanyama) et 2m21 (Fall) dans la raquette. Du côté de Dijon, on va voir comment va réagir son petit meneur génial Joshiko Saibou. C’est la pièce maîtresse de l’équipe. Il est orphelin d’Axel Julien, parti à la JL Bourg. On va voir comment il va réussir à tirer son épingle du jeu et à mener ses coéquipiers à la victoire. Bien entendu, il y aura aussi les tauliers à suivre, avec Jacques Alingues dans la raquette. On aura un beau duel de musclés. Le duel des coachs sera intéressant à suivre aussi ? Ça va être beau à voir en effet. Côté Lyon-Villeurbanne, TJ Parker est adepte du jeu d’attaque. Il est très proche de ses joueurs et est très content d’avoir cette année un effectif jeune. Il y a de la formation à faire avec Matthew Strazel, 19 ans, ou Victor Wembanyama, 17 ans. En face, je vais être très attentif à la façon dont Nenad Markovic va imprimer sa patte à son équipe. Une belle bataille de stratèges en perspective ! ASVEL / JDA Dijon, à suivre en direct sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et France 3 Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que sur https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ et France.tv dimanche 10 octobre à 17h. Commentaires de Philippe Réjany et Christophe Tarrisse. Consultant : Pape-Philippe Amagou. Réalisation : Raphaël Gaborieau.