Dix militants d'ultradroite ont été placés en garde à vue ce mardi dans le cadre d'une enquête. Elle fait suite à des violences commises lors d'une conférence consacrée à Gaza dans le Vieux Lyon en novembre dernier.
Une garde à vue d'ampleur. Dix personnes appartenant à la mouvance de l'ultradroite lyonnaise sont en garde à vue. Une décision qui intervient dans le cadre d'une enquête menée suite à une soirée émaillée de violences.
Visages masqués
Les faits se sont déroulés le 11 novembre. Ce soir-là, des dizaines de personnes vêtues de noir, le visage en partie masqué, avaient tenté d'enfoncer la porte d'un local du Vieux Lyon à coups de mortiers d'artifice et de barres de fer.
Sept blessés
À l'intérieur du local, une centaine de personnes suivaient une conférence d'un médecin ayant travaillé à Gaza. Organisée par le Collectif Palestine 69, la soirée se déroulait tranquillement jusqu'à l'arrivée de ce groupe d'individus. L'attaque avait fait sept blessés, dont trois transférés à l'hôpital.
Un lieu associatif
Le local, "la maison des passages", est un lieu connu pour ces rencontres associatives. "Cette conférence était prévue depuis plusieurs semaines pour entendre le récit de la vie sous blocus à Gaza par Christophe Oberlin, chirurgien, qui a fait de nombreuses missions en Palestine.", expliquait alors Jérôme Faÿnel, président du Collectif 69 de soutien pour la Palestine.
"batte de baseball"
Un homme proche "de la mouvance ultradroite" avait été interpellé le soir même à proximité des lieux, en possession d'une batte de baseball, d'un poing américain et d'un protège-dents, selon le parquet. Il avait alors été mis en examen.
L'attaque avait été revendiquée sur une boucle Telegram d'ultradroite identitaire et néonazie par le "Guignol Squad", groupe informel coutumier des actions violentes à Lyon.
Cette action avait relancé les appels à dissoudre les groupuscules d'ultradroite actifs à Lyon, dont Les Remparts, bâti sur les cendres de Génération identitaire, un collectif dissous en 2021.