À Lyon, un rassemblement pour demander la fermeture de locaux affiliés à l'ultra-droite

Près d'une semaine après la condamnation de deux militants identitaires, pour une agression raciste à Lyon, un collectif appelle à un rassemblement ce 12 février dans le 1er arrondissement "pour les victimes de l'extrême droite". Les organisateurs demandent la fermeture de deux lieux, gérés par les identitaires dans la ville.

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À l’appel du collectif "Fermons les locaux fascistes", composés entre autres, de la CGT, de SOS Racisme, NPA, Alternatiba, ou encore le groupe antifasciste lyonnais Jeune Garde – un rassemblement contre les violences d’extrême droite est organisé ce lundi 12 février à 18h30, Place de la Comédie (Lyon 1er).

Le collectif demande la fermeture des deux locaux identitaires, le bar associatif la Traboule et l’Agogé, une salle de boxe, situés dans le quartier historique de Lyon. Les autorités, à l'instar de Grégory Doucet, demandent régulièrement la fermeture de ces lieux fréquentés par l'ultra-droite et qui ont prospéré en dépit de la dissolution de Génération Identitaire.

Les organisateurs du rassemblement de ce 12 février s'interrogent : "faudra-t-il un mort pour que les locaux soient fermés ?". Pour eux, la dissolution des groupuscules ne suffit pas, si les locaux restent ouverts.

Des leaders dans le viseur de la justice

Ce rassemblement fait suite à plusieurs évènements ayant eu lieu ces dernières semaines à Lyon. Dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 février, trois jeunes ont été violemment agressés par deux militants identitaires, armés de couteaux, alors qu'ils sortaient d'un bar dansant dans le 1er arrondissement.

Parmi ces derniers : Sinisha Milinov, figure de l'ultra-droite locale, ancien porte-parole du groupe Les Remparts et ancien membre de La Cocarde, un syndicat étudiant d'extrême droite. En 2022, il avait été condamné à verser 800 euros d'amende après avoir organisé une manifestation en marge de la procession de la Fête des Lumières, interdite par la préfecture. Cette fois-ci, il a été condamné à 16 mois d’emprisonnement dont dix mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve le 6 février dernier. Son camarade, Pierre-Louis Perrier, étudiant à l'Université Lyon III, a écopé de deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt.

Enfin, vendredi 9 février, sept membres présumés de l’ultradroite lyonnaise ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs". Ils avaient été interpellés en début de semaine, près de trois mois après l'attaque d'une association, la Maison des Passages, dans le Vieux-Lyon, où était organisée une conférence sur Gaza par le Collectif Palestine 69. L'attaque, organisée le 11 novembre 2023, avait été relayée sur une boucle Télégram et attribuée à un groupe "Guignol Squad", coutumier d'actions violentes dans la ville.

Ce 9 février, cinq hommes ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire et deux écroués à l’issue d’une audience devant un juge des libertés et de la détention. Ces deux hommes, âgés d’une vingtaine d’années, sont eux aussi connu dans le paysage de l'extrême droite lyonnaise. Ils ont milité au sein du groupe nationaliste Bastion social jusqu’à sa dissolution en 2019. L’un d’eux, Eliot Bertin, avait ensuite participé à la fondation de Lyon populaire, dont il était devenu l’un des acteurs majeurs. L’autre, Tristan Conchon, avait été condamné à six mois de prison avec sursis en octobre 2022 pour des violences sur des militants d’ultragauche.

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