Une safranière a pris possession de 980 m2 du toit du centre commercial de Lyon Part Dieu. 45 000 bulbes ont été plantés. Une vente sera bientôt organisée.
45 000 bulbes de crocus sativus, autrement dit du safran, ont été plantés sur les toits du centre commercial de Lyon Part Dieu. La floraison a débuté mi-octobre. Elle va durer 3 à 4 semaines. Chaque jour nait une nouvelle fleur qu'il faut vite ramasser pour éviter que les pistils soient abimés par le vent ou la pluie.
On doit cette initiative à la Maison d'agriculture urbaine " Bien élevées". La première parcelle créée sur un centre commercial en 2018 le fut sur le toit d'un monoprix de la capitale. Depuis, le projet a depuis séduit de nombreuses entreprises… Mais c'est la première fois qu'une terrasse lyonnaise accueille la petite fleur mauve…
Le safran, la plante idéale pour l'agriculture urbaine
Amela du Bessey, Co-fondatrice de " Bien élevées" considère l'agriculture urbaine comme une activité économiquement rentable et qu'elle fait partie des solutions d'avenir pour construire des villes plus vivables et produire en circuits courts. "La fleur du crocus sativus est idéale pour l'agriculture urbaine parce qu'elle est très sobre en eau et en entretien" explique-t-elle.
Sa culture est simple à mettre en place. Il suffit d'apporter de la terre qu'il faut bien drainer car la plante n'aime pas l'humidité et de la protéger des rongeurs. Un bel ensoleillement - optimal sur un toit - estival est nécessaire. Les interventions humaines sont rares excepté lors de la récolte. Le crocus supportant mal la machine, les pistils sont récoltés à la main… Et avec un prix au kilo entre 35 et 45 000 euros le kilo, il ne faut perdre aucun brin…
Autre argument : la clientèle potentielle locale est importante (restaurants, traiteurs, pâtissiers...) ce qui limite le transport et la manutention.
Méfiez vous des imitations
Le safran est un produit qui est beaucoup contrefait.
Petit détail qui compte : lorsque vous achetez du safran si les trois brins sont encore assemblés ensemble, c'est une preuve de qualité, la preuve qu'il vient de la fleur.
Amélie espère en récolter 300 grammes cette année, qui seront vendus principalement à des restaurateurs ou à des pâtissiers. En complément, une vente au particulier devrait être organisée dans le centre commercial.