La pandémie de coronavirus a littéralement paralysé une grande partie de l'activité. Depuis le confinement, les foires et salons sont totalement à l'arrêt, pour respecter les règles sanitaires et éviter les rassemblements. Le bilan annuel est catastrophique pour ses employés et sous-traitants
"Normalement, une douzaine de personnes travaille ici... Tous les stands sont stockés depuis le mois de mars." explique Alain Françon, co-gérant de l'entreprise Laps évènements, à Genas (69). Un atelier fermé et du stock qui s'entasse, semaine après semaine. Depuis l'arrêt des foires et des salons, ces fabriquants de stands n'ont plus aucune activité.
Sur les 150 devis réalisés cette année, seulement une dizaine, à peine, a débouché sur des contrats. "C'est vraiment toute la filière qui est arrêtée. Enormément d'auto-entrepreneurs travaillent dans notre univers. Aujourd'hui, ces personnes n'ont pas les ressources pour aller chercher du travail ailleurs. Arrivera-t-on demain à reconstituer les équipes que nous avions composées avec eux dans le passé? Cette difficulté va se poser au moment de refaire démarrer nos entreprises."
Didier Robert est un sous-traitant régulier de cette PME. Ce soir, ce menuisier achève son dernier chantier la mort dans l'âme : "On n'a plus de boulot et donc on fait une cessation d'activité. On solde tout et on arrête." confirme-t-il
Se diversifier pour essayer de s'en sortir
Véritables métiers de l'ombre, ces petites mains des foires et salons peinent à garder la tête hors de l'eau. A Vaulx-en-Velin (69), Therence Fombonne
Directeur de l'entreprise Sitep, est spécialiste de la signalétique pour de gros événements. Il parvient à s'en sortir en diversifiant ses activités. "On a réussi, grâce à l'équipe commerciale, à se concentrer sur d'autres travaux. Grâce à cela, on a pu limiter la casse. Depuis quelques semaines, on est reparti. On a pu être sauvés grâce à quelques grosses campagnes publicitaires qui sont tombées." explique-t-il. "L'événementiel représente 30% de notre chiffre d'affaires. C'est l'équivalent de ce que l'on a perdu".
Sinistrée, la filière se sert les coudes. l'activité ne pourrait reprendre véritablement qu'en septembre 2021.