Jean-Paul Bret, ancien maire de Villeurbanne retiré de la vie politique, se porte candidat aux élections législatives dans la 6ème circonscription du Rhône. Un come-back inattendu.
C'est une candidature surprise. Jean-Paul Bret, ancien maire de Villeurbanne pendant 19 ans, a annoncé se présenter aux élections législatives dans la 6ème circonscription du Rhône, ce jeudi 13 juin. L’homme de 78 ans était retiré de la vie politique depuis 2020.
L’ancien édile explique faire ce choix face à la situation politique critique que traverse actuellement le pays, après le score record de l’extrême droite aux européennes et la dissolution de l’Assemblée Nationale. "La gauche, c’est aussi la diversité. L’unité de la gauche, oui, mais pas à n’importe quel prix. Je ne pouvais me satisfaire de la situation avec une candidature qui serait revenue à LFI" explique Jean-Paul Bret. "La France insoumise n’est pas une solution pour combattre le Rassemblement National. Beaucoup de gens ne voteront pas à gauche si c’est pour un candidat insoumis. C’est donc contre-productif, on ne peut pas brader la gauche" poursuit-il.
Deux candidats de gauche dans la 6ème circonscription
Et qu’importe si Jean-Paul Bret n’est pas investi par le Front populaire, l’union de la gauche qui ambitionne de présenter une candidature unique à gauche pour peser face au Rassemblement National : il se présentera avec ou sans son aval. L’ancien édile ne craint pas d’être "un dissident" si son parti, le PS, signe l’accord pour un candidat unique.
Dans la 6ème circonscription, le député sortant France Insoumise Gabriel Amard est pressenti pour recueillir l’investiture du Front Populaire. Une situation inacceptable pour Jean-Paul Bret, qui ne cache pas son opposition à l'ex-député. D'autant plus que les élections européennes, qui ont placé le PS en tête de LFI, prouvent selon lui "une inversion de la tendance dont il faut tenir compte pour les législatives".
Jean-Paul Bret et Gabriel Amard feront donc tous deux face à la candidate du Rassemblement national, Délia Agus, le 30 juin prochain. L'ancien maire ne craint pas de faire le jeu de l'extrême droite : "le Rassemblement national n'est pas en position de gagner dans cette circonscription, ça se jouera entre Gabriel Amard et moi !" annonce-t-il.