Dans la foulée de leur succès aux municipales à Lyon, les Verts sont parvenus à enlever deux sièges de sénateurs dans le Rhône, à l'issue d'un scrutin par ailleurs sans surprise en Auvergne-Rhône-Alpes où la droite a conservé ses principaux bastions. Dans le Rhône, la droite conserve 3 sièges.
Dans le département du Rhône, le collège électoral des grands électeurs compte environ 3 710 personnes et est composé des députés et sénateurs, conseillers régionaux, conseillers départementaux, conseillers métropolitains de Lyon et délégués des conseillers municipaux. Dans ce département, il s'agissait dimanche 27 septembre d'élire 7 sénateurs. Le scrutin (par liste) s'est déroulé à la préfecture du Rhône.
La droite divisée conserve trois sièges de sénateurs
Le Rhône est l'un des rares départements où la droite, pourtant partie divisée, cède un peu de terrain. Elle passe de quatre à trois sièges avec la réélection des sénateurs sortants François-Noël Buffet et Catherine Di Folco, et avec le pari réussi du dissident Etienne Blanc. La liste de ce dernier, ancien député de l'Ain et ancien maire de Divonne-les-Bains, obtient 16,27% des voix. Premier vice-président d'Auvergne Rhône-Alpes, il devra renoncer à son mandat régional.
Le nouveau sénateur du Rhône a remercié tous les grands électeurs dés dimanche soir sur son compte twitter.
Merci à tous les grands électeurs du #rhone et à notre très très belle équipe #desSenateursEngages pour nos villes et nos territoires ?✅#beaujolais #lyon #montsdulyonnais pic.twitter.com/L9HXEuUNtS
— Etienne BLANC (@blanc_etienne) September 27, 2020
La liste du LR François-Noël Buffet est arrivée en deuxième position. Elle a été créditée de 24,85% et compte donc deux élus, François-Noël Buffet, qui est réélu pour un troisième mandat, et Catherine Di Folco, qui est réélue pour un deuxième mandat.
Deux écologistes du Rhône entrent au Palais du Luxembourg
La gauche, alliée aux écologistes, gagne un trois sièges avec la réélection du sénateur socialiste Gilbert-Luc Devinaz et l'arrivée au Sénat de deux Verts. La tête de liste écologiste Thomas Dossus, ainsi que l'économiste Raymonde Poncet, ont été élus. Raymonde Poncet est également ancienne conseillère départementale du Rhône (2011-2014). Thomas Dossus est community manager chez Handicap International, nouveau conseiller métropolitain et adjoint à la maire du 7e arrondissement de Lyon.
La liste conduite par Thomas Dossus est arrivée en tête ce dimanche avec 32,49% des voix. Elle compte donc trois élus. Leur victoire aux élections municipales et métropolitaines ont permis l'émergence d'un nombre important de grands électeurs écologistes.
La réaction du maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet qui félicite les élus de la liste conduite par Thomas Dossus. L'élu a évoqué dans son message une "très belle nouvelle ce soir pour la transition écologique" du pays.
De son côté, le président de la Métropole de Lyon, l'écologiste Bruno Bernard, a félicité l'ensemble des sénateurs élus ou réélus ce dimanche 27 septembre.Un immense bravo à @tomdoss, @PoncetRaymonde et @devinazgilbert tout juste élus sénateurs et sénatrice dans le Rhône !
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) September 27, 2020
Renforcés de 6 unités, les écologistes pourront former un groupe au #Sénat.
Très belle nouvelle ce soir pour la transition écologique de notre pays
??
#Senatoriales2020
— Bruno Bernard (@brunobernard_fr) September 27, 2020
Dans le Rhône, la liste des écologistes et de la gauche est en tête et obtient 3 élus
Bravo à @tomdoss @PoncetRaymonde @devinazgilbert
Félicitations aux 4 autres élus @fnb_officiel @blanc_etienne @BernardFialaire #CatherineDiFolco
Thomas Dessus va faire son entrée au Palais du Luxembourg. Un parcours éclair pour le militant écologiste. « Quand on est militant écologiste, on parle toujours d’urgence écologique. On dit qu’il reste quelques années pour agir. Je n’avais pas envie de perdre mon temps, d’attendre une fin de carrière pour aller au Sénat, » a confié ce lundi 28 septembre sur le plateau du 12/13 Rhône-Alpes, le jeune Sénateur élu à tout juste 37 ans dans une assemblée où la moyenne d’âge est plus proche des 60 ans. Avec plus de 10 élus, les écologistes vont donc pouvoir former un groupe au Sénat :
Les écologistes auront une parole forte au niveau national. Ils n’avaient plus de groupe parlementaire, ni à l’Assemblée, ni au Sénat, depuis 2017. C’est maintenant une chose qui va être corrigée. C’est une bonne nouvelle pour la Démocratie que les écologistes puissent avoir une vraie parole forte au niveau national.
L’union de la gauche et des écologistes a porté ses fruits pour les municipales, les métropolitaines et les sénatoriales. Thomas Dossus a d'ailleurs évoqué "un rassemblement porteur" qui a permis à la gauche de remporter un siège supplémentaire à l'occasion de ces élections sénatoriales par rapport à 2014. En revanche, il n'est pas question d'une union entre gauche et écologistes pour la prochaine échéance électorale, celle des régionales en mars 2021. Le sénateur s’explique : « Pour ces élections sénatoriales, ça ne marchait pas au niveau national. Alors nous avons pris nos responsabilités au niveau local. Les écologistes ont réussi à rassembler la gauche … mais par contre au niveau régional, ça coince encore un peu. » Le sénateur ne ferme cependant pas la porte : « il y aura des discussions qui vont avoir lieu mais ce que l’on veut c’est présenter un projet écologiste pour la région, c’est notre ambition.»
Au centre, la sortante Michèle Vullien s'efface devant Bernard Fialaire
C'est le centriste du Beaujolais Bernard Fialaire, médecin et ancien maire de Belleville/Saône, qui emporte le 7e siège et entre au Palais du Luxembourg. Il est également conseiller départemental et président de la communauté de communes Saône Beaujolais. Sa liste a été créditée de 9,58% des voix. Les deux autres listes centristes, celles du maire de Limonest Max Vincent et de la sénatrice sortante Michèle Vullien ont respectivement récolté 3,96% et 6,24% des voix. Michèle Vuillen, ancienne maire de Dardilly, avait pris la suite de Michel Mercier en 2017 au Sénat.