Président de l'Asvel depuis 2014, Tony Parker a assuré ce vendredi 17 février 2023 dans l'Equipe qu'il resterait le patron du club rhodanien même si son partenaire actuel s'apprête à lui racheter toutes ses parts pour devenir actionnaire majoritaire. Une prise de parole pour rassurer aussi les autres actionnaires.
La nouvelle avait fait grand bruit. Le quotidien l’Equipe avait annoncé en début de semaine que Tony Parker souhaitait vendre ses parts de l'Asvel. Ce vendredi 17 février, le dirigeant villeurbannais a tenu à clarifier la situation. Tony Parker souhaite vendre ses parts à l’un de ses associés, Serge Bueno, président de Smart Good Things, spécialisé dans la boisson instantanée.
"On a un partenaire (Smart Good Things) qui est devenu le plus gros sponsor du club et qui a émis la possibilité de prendre des actions pour aider le club à monter. Je vais vendre toutes mes parts", a indiqué TP dans le quotidien sportif l'Equipe ce vendredi 17 février (article payant).
Mais "je resterai président de l'Asvel, président de l'Asvel féminin, prévient aussitôt l'ancien meneur international. Le board sera le même et je prendrai les décisions comme d'habitude. Je me vois rester à l'Asvel dans les dix prochaines années."
"Je suis DG délégué de Smart Good Things, je suis dans le conseil d'administration, je vais devenir le deuxième plus gros actionnaire de +SGT+ et j'aurai tous les pouvoirs pour gérer le sportif à l'Asvel", poursuit Tony Parker en détaillant le montage qui consiste à un échange d'actions entre les dirigeants des deux sociétés.
Ambitions pour l'ASVEL
S'il confirme son intention de céder ses parts, l'ancien champion NBA réaffirme ses ambitions pour le club de Lyon-Villeurbanne. L'ancien sportif devenu homme d'affaires explique les raisons qui l'ont poussé à cette nouvelle orientation, et notamment le besoin de trouver des fonds pour permettre au club de franchir un cap sportif.
"J'ai beaucoup investi ces trois dernières années. Mais là, pour aller au prochain niveau, il faut que j'aie une équipe avec moi. Si demain on veut atteindre les 25 millions d'euros de budget pour tenter d'être champion d'Europe ou les 10-15 millions chez les filles, j'aurai besoin d'aide", ajoute-t-il.
"TP", qui a acheté le club deux millions d'euros, assure aujourd'hui qu'il en vaut 40 et que si le club parvient à s'installer dans une Euroligue fermée, il "peut en valoir entre 100 et 120 millions d'euros dans trois ans".
Rassurant à l'égard des autres actionnaires actuels, LDLC et l'OL (qui possède 33% de l'Asvel) notamment, Parker assure néanmoins que la prise de pouvoir de "SGT" "n'évincera personne".
"C'est normal qu'il y ait de la prudence", reconnaît-il pour expliquer les réticences. "Je veux garder tout le monde. Je ne suis pas du tout en guerre avec Jean-Michel Aulas ou l'OL".
Sur le plan sportif, le champion de France en titre (21 titres au palmarès) connaît une saison compliquée, avec une 17e place sur 18 en Euroligue et une 7e place en championnat.
Avec AFP