Dimanche 10 janvier 2020, vers 17h, les militant·es Greenpeace du groupe local de Lyon ont placardé d'affiches la permanence de la députée de la 4è circonscription du Rhône LREM Anne Brugnera. Ils veulent ainsi protester contre les choix du gouvernement en matière d'environnement.
"Les permanences des député·es ont été choisies en raison de leur vote contre le climat ou l’écologie. Ils ont notamment approuvé le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada (CETA), les chèques en blanc du gouvernement à des industries polluantes ou encore la réintroduction des néonicotinoïdes" explique Greenpeace dans un communiqué.
L'association explique que cette nouvelle mobilisation militante s’inscrit dans la campagne intitulée “boulets du climat” lancée en décembre dernier. Pour cette édition 2020, Greenpeace a nommé 10 responsables politiques de la majorité présidentielle "qui plombent l’agenda climatique". Greenpeace y invite le public à voter pour "les pires boulets du climat" dans deux catégories : membres du gouvernement et parlementaires. Les résultats seront annoncés fin janvier.
Selon Greenpeace France, "les responsables politiques au pouvoir, depuis le sommet de l’Etat jusqu’à l’Assemblée nationale, considèrent encore trop l’écologie comme un élément purement marketing de l’action politique, sans se soucier de l’efficacité des mesures prises". Suivant cette logique, ces militants reprochent donc à certains députés de se faire "complices de l’inaction climatique d’Emmanuel Macron."
Dénoncer les choix du président de la République
C'est bien la méthode d'Emmanuel Macron qui est mise en cause. Alors qu’une loi climat doit prochainement être débattue à l’Assemblée nationale, Greenpeace estime que " les arbitrages pris à l’automne ont trahi l’esprit de la Convention citoyenne pour le Climat et ne permettront pas à ce texte de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre significativement à court-terme, alors même que le dernier Conseil européen de décembre 2020 a acté d’une cible revue à la hausse (-55% en 2030 contre -40% précédemment)."
Contactée, Anne Brugnera, qui n'était pas à sa permanence mais à Paris au moment de cet acte, n'a pas souhaité réagir. Il faut dire que l'année débute décidément comme un chahut pour la députée, déjà moquée fin décembre par l'hebdomadaire "le Canard enchainé". Le journal satirique avait remarqué et souligné que la députée LREM du Rhône apparaissait 32 fois dans un document de huit pages qu'elle avait publié en fin d'année, et où elle revenait sur le bilan de trois années de mandat.