Lors de sa conférence de presse du mardi 16 janvier, le président de la République a plaidé pour que les maires de Paris, Lyon et Marseille soient élus au suffrage universel direct. Il a appelé à une réforme de la loi en ce sens.
La phrase peut sembler anodine. Mais elle pourrait changer la donne pour des millions d'électeurs. Ceux vivants à Paris, Lyon et Marseille. En volant au secours de Rachida Dati (toute nouvelle ministre de la Culture), il a expliqué "nous n'avons pas parlé de Paris". Mais il en a profité pour évoquer les élections municipales à travers une réforme de la loi "Paris-Lyon-Marseille".
La seule chose que je veux pour Paris, c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens, à Besançon ou ailleurs.
Emmanuel Macron, président de la République
Un suffrage universel direct
Ce que souhaite le chef de l'État, c'est que "le gouvernement et le parlement puissent décider d'une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun".
Et revenir au "droit commun", c'est faire élire les maires de ces trois villes au suffrage universel direct. Car, en vertu de la loi PLM du 31 décembre 1982, les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille se déroulent par arrondissements ou par secteurs, et non pas à l'échelle de la ville.
Ce sont ensuite les conseillers municipaux, élus dans chaque secteur, qui élisent le maire lors du premier conseil municipal à la mairie centrale. Un mode de scrutin qui peut se révéler parfois injuste. Il est possible de devenir maire d'une de ces trois villes en gagnant les secteurs stratégiques tout en étant minoritaire en voix.