Endométriose. "Ça met fin à l'errance médicale qu'elles rencontrent trop souvent", à Lyon diagnostic et traitement sont concentrés sur une journée

Les Hospices civils de Lyon ont ouvert depuis novembre trois hôpitaux de jour dédiés au traitement de l'endométriose. Les femmes peuvent consulter une équipe pluridisciplinaire de santé sur une seule et même journée pour une prise en charge plus efficace.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L’hôpital femme mère enfant, l’hôpital Lyon Sud et celui de la Croix-Rousse ont ouvert une consultation sur l'endométriose. Une seule journée de prise en charge avec cinq consultations pour mettre en place un traitement optimal et mettre fin à l'errance médicale.

Une reconnaissance de la maladie

Sandrine Durand souffre d’endométriose depuis sept ans, mais n'a jamais eu de traitement efficace. Elle est attendue pour une hospitalisation de jour à Lyon Sud. "J'ai eu des périodes de crises avec des douleurs dans le bas-ventre très intense. Parfois, je ne pouvais pas aller travailler" raconte-t-elle. Une grande fatigue accompagne généralement ces crises. C'est aussi générateur de stress et d'angoisse.

L’endométriose touche une femme sur 10. Une maladie parfois invalidante liée à la présence en dehors de l’utérus de tissus semblables à la muqueuse utérine. Pour l’heure, aucun traitement spécifique n’existe. Sandrine peine à garder espoir. "On m'avait diagnostiqué des kystes fonctionnels ovariens qui pouvaient être amenés à causer des douleurs. Je mettais donc mes douleurs sur le compte des kystes et des règles  [..] J'avais l’impression qu'il n'y a pas de remède et qu’il fallait supporter la douleur."

Floryane Rizzi, infirmière coordinatrice sur l'Hôpital de jour endométriose, est la première à rencontrer la patiente. Elle balise le parcours et leur explique le déroulé de la journée. C'est aussi un moment d'échanges pour libérer la parole et mettre fin à des croyances d'un autre temps du style : "voilà des années que j'ai mal au ventre quand j'ai mes règles, mais on m'a dit qu'il fallait serrer les dents et ça passera en grandissant ou en vieillissant".

Pour toutes ces patientes qui ne sont pas écoutées, c'est l’occasion d’entendre des professionnels qui leur disent : on vous croit, on ne sait pas encore pourquoi, mais on entend bien que vous avez mal.

Floryane Rizzi,

infirmière coordinatrice sur l'hôpital de jour endométriose.

Sandrine est rassurée. "Je suis contente et je me dis que je vais rencontrer les spécialistes qui vont me parler de ma maladie". Au service radiologie, une IRM permet de voir de manière plus précise l’évolution de la maladie. L'imagerie offre une vision très précise de son étendue et toutes les informations sont détaillées dans la foulée à la patiente.

Un travail collaboratif entre soignants

Ce programme d’une journée permet de contracter la prise en charge. L'étude du dossier médical de la patiente se fait en amont du rendez-vous par l'équipe pluridisciplinaire et détermine les examens qui vont être mis en place. Durant cette journée, les intervenants se concertent directement et les patientes gagnent du temps. 

"Ça nous permet à la fois d'être en collaboration étroite avec le clinicien qui nous adresse la patiente, de lui donner le retour de l’imagerie et que la patiente soit prise en charge de façon très adaptée. C'est confortable pour tout le monde" résume Pascal Rousset, professeur de radiologie à l'Hôpital Lyon Sud.

Diagnostic, chirurgie, fertilité, traitement, tous les aspects de la maladie sont abordés. Grâce à un travail collaboratif, les trois hôpitaux dédiés apportent même une nouvelle réponse : cette fois-ci non médicamenteuse. "Habituellement, les femmes vont de spécialistes médicaux en spécialistes médicaux La force de réunir trois hôpitaux de jour, c'est de pouvoir mettre à disposition un psychologue, une diététicienne, un kinésithérapeute, une infirmière spécialisée et ça, c'est vraiment un maillon qui manquait à la prise en charge de l'endométriose dans le parcours de soins hospitalier" précise Pierre-Adrien Bolze, professeur de Gynécologie Obstétrique - HCL Hôpital Lyon Sud.

La réponse n'est pas que médicale et médicamenteuse. Il y a tout un accompagnement du soin.

Adrien Bolze,

professeur de Gynécologie Obstétrique - HCL Hôpital Lyon Sud

Il existe tout particulièrement dans ce programme un parcours dédié à la prise en charge de la fertilité des patientes. Actuellement, les hôpitaux dédiés prennent en charge trois patientes par semaine. D'ici à la fin 2024, l’objectif est d’en accueillir quatre supplémentaires. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information