Etienne Blanc est le candidat officiel des Républicains à la mairie de Lyon. Dans "Dimanche en politique", il explique qu'il veut redonner à sa famille politique "libérale et sociale" la place qu'elle a perdue. Homme de l'ombre aux côtés de L.Wauquiez, il reconnaît un manque de notoriété.
Etienne Blanc sort de l'ombre. Cet homme discret, bras droit de Laurent Wauquiez, est en fait le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes quand le président des Républicains est en déplacement. Premier vice-président, chargé de l'administration générale, Etienne Blanc a décidé de se porter officiellement candidat à la mairie de Lyon. Pour un projet, dit-il, de très vaste rassemblement autour de la société civile.
Interviewé par Olivier Michel, E. Blanc souhaite redonner à sa famille politique "libérale, sociale et européenne" la place qu'elle a perdue après le passage de Charles Millon à la tête de la région : "En 98, c'était une erreur politique, au regard des conséquences", reconnaît-il.
Le voilà donc engagé face à Gérard Collomb, dont il admet les mérites : "Maire batisseur , développeur , indéniablement". Mais "il y a besoin , dit-il, d'alternance, d'une politique nouvelle sur des sujets qui n'ont pas été traités du tout."
Ainsi, il n'y aurait eu aucune avancée selon lui dans le contournement routier de Lyon . Aucune solution non plus à la saturation du noeud ferroviaire lyonnais. La densification de la Métropole de Lyon a eu , dit-il "des conséquences négatives sur les conditions de vie de ses habitants, sur la mobilité et la pollution de l'air". Ce qui fait aujourd'hui une métropole "embolisée".
"Pas question de mordre les mollets"
Etienne Blanc se garde de vouloir faire une campagne électorale agressive contre le maire sortant : "Il n'est pas question de se mordre les mollets et de descendre le débat au niveau du caniveau". Mais il souhaite redonner à Lyon une certaine "douceur de vivre" en repensant complètement son organisation. Les services de l'enfance , les services sociaux , la sûreté ...
Autant de pistes pour une campagne électorale qui s'annonce compliquée...Car Etienne Blanc, maire de Divonne-les-Bains pendant 27 ans, ex député de l'Ain, est plus connu là-bas qu' à Lyon. Mais s'il admet un déficit de notoriété par rapport à Gérard Collomb, dont la démission spectaculaire a marqué les esprits, il semble confiant : "On en reparle dans 16 mois ..."
Va -il pour autant démissionner de la Région ? : "Pas question de me mettre en congé" assure -t-il. A 64 ans, fort de son expérience politique, Etienne Blanc espère reconquérir une ville longtemps acquise à la droite à la faveur d'un renouvellement politique.
Extrait de Dimanche en politique du 11 novembre 2018 :