Le collectif "Lyon en colère", qui réunit plus de 4 000 membres sur Facebook, lance une action collective en justice contre l'état pour dénoncer l'insuffisance des moyens mis en place pour répondre à l'augmentation de l'insécurité constatée ces derniers mois. 

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Bagarres, rodéos, agressions ou concerts de klaxons en pleine nuit... Des riverains de Lyon dénoncent une délinquance qu'ils estiment en forte augmentation dans le centre-ville. Après avoir lancé une action en justice contre la ville, le collectif "Lyon en colère" poursuit l'état français.

 

Un collectif de plus de 4 000 membres

"Lyon en colère" prend de l'ampleur, à l'image de son nouveau nom : il remplace l'ancien collectif "Presqu'ile en colère", et ne se limite plus à l'hyper-centre de Lyon, mais ambitionne de réunir de nombreux quartiers de la ville dans lesquels les habitants déplorent un climat d'insécurité. Fondé l’an dernier, le collectif regroupe plus de 4 000 personnes sur Facebook. Ses membres y répertorient des nuisances nocturnes le week end en centre-ville de Lyon. Ces derniers mois, et notamment à la faveur du déconfinement, les incivilités et actes de délinquances se sont en effet multipliés à Lyon.

Extrait de l'interview d'Edouard Raffin, avocat du collectif "Lyon en colère", par Paul Satis dans l'émission Entre Deux, mardi 8 septembre :
 

 

Recrutement de plaignants

En début d’année, le collectif avait intenté une première action contre la ville devant le tribunal administratif, toujours en cours d’instruction. Cette fois, c’est l’état, via la préfecture, que le collectif entend poursuivre en lançant une nouvelle action collective. Cette action est actuellement en cours de recrutement de plaignants, via une plateforme dédiée ("V pour Verdict") : "on appelle tous les lyonnais qui souhaitent interpeller l’état sur l’insécurité à nous rejoindre" explique Edouard Raffin, avocat du collectif. "Ensuite, il y aura une saisine officielle des autorités. Pour mener une action collective, il faut que toutes les personnes soient dans une même situation. Là, le périmètre est l’ensemble de la ville de Lyon avec cette insécurité et ces nuisances qui sont communes", détaille-t-il. Près de 200 personnes se seraient déjà manifestées.  
 
 

Un mouvement apolitique

Reste la question de l’utilité d’une telle démarche. Aller devant un tribunal administratif a peu de chance de faire baisser la délinquance, mais pour maître Raffin, l’objectif est de mettre l’état face à ses responsabilités : "on attend une réaction. On ne voit pas de mesures ambitieuses pour résoudre la délinquance, il faut une volonté politique affirmée sur cette question." En attendant, la tension est vive. "Lyon en Colère", qui se veut complètement apolitique, craint des débordements : "les riverains se sentent abandonnés", affirme l’avocat. "Il y en a certains qui souhaitent se faire justice eux même, créer des patrouilles citoyennes ou des milices privées. C’est interdit par la loi. On veut éviter que ça n'arrive et qu’agresseurs comme victimes ne se mettent en danger." 

Le collectif Lyon en Colère se désolidarise ainsi de l’appel au  rassemblement prévu samedi après midi devant le palais de justice de Lyon, qui pourrait être lancé par des groupuscules identitaires lyonnais. 




 

 
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