Extrême-droite : début de la procédure de dissolution des Remparts

Le ministère de l’intérieur a notifié ce mercredi 1er mai le lancement de la procédure de dissolution du groupe d’extrême droite Les Remparts Lyon.

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Vers la fin des groupuscules d'extrême droite à Lyon ? Le ministère de l’Intérieur a informé ce mercredi les responsables du groupe d’extrême droite Les Remparts du déclenchement de la procédure de dissolution. Les notifications leur ont été remises en main propre mercredi 1 er mai. Le groupuscule possède également le bar La Traboule et une salle de sport dans le 5ème arrondissement, également concernés par la procédure de dissolution. 

La procédure enclenchée mercredi accuse les Remparts, qui n'ont pas le statut d'association, d'être "un groupement de fait et ses membres d'utiliser les locaux des deux autres associations", explique à l'AFP une source proche du dossier. La dissolution est également motivée par des motifs d'appels à la haine contre la communauté LGBT, musulmane ou étrangère, prononcés par certains des membres des Remparts, sur leur présence à des manifestations violentes, ainsi que sur des procédures judiciaires pour des agressions. 

Ce groupuscule d’extrême droite lyonnais était né en septembre 2021, à la suite de la dissolution de Génération identitaire par décret ministériel le 3 mars 2021 pour notamment "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence". Si les activités militantes de Génération Identitaire avaient dû cesser, les associations du groupe n'avaient, elles, pas été inquiétées, à l'instar du bar et de la salle de sport, reprises ensuite par le groupuscule Les Remparts. 

Membres impliqués dans des descentes racistes

Les membres des Remparts auraient notamment récemment été impliqués dans une ratonnade raciste à Romans sur Isère dans la nuit du 25 au 26 novembre 2023, après la mort de Thomas à Cépol. Un évènement qui aurait conduit à une réunion préfectorale entre les services de renseignements et le parquet afin de constituer un dossier pour dissoudre définitivement le groupuscule.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, avait également réclamé la dissolution des Remparts et de ses associations auprès du ministre de l'Intérieur le 13 février dernier, en réaction à la violente attaque par ses membres d'une conférence sur la Palestine le 11 novembre à Lyon. Ce jeudi, il a salué l'annonce de la dissolution dans un communiqué: "Nos alertes ont été entendues : restons vigilants face au risque de reformation de l’extrême droite. J'appelle à une unité nationale pour lutter contre ces ennemis de la République. Je me réjouis pour les Lyonnaises et Lyonnais qui vont pouvoir retrouver le calme et la sécurité dans leur quartier".

De son côté, le porte-parole du groupuscule, Antoine Durand a déclaré : "on va contester ce projet de dissolution, s'il vient à son terme, auprès du Conseil d'Etat. C'est très clairement un nouveau petit contre-feu que Gérald Darmanin et le gouvernement allument pour tenter de dissimuler leur bilan sécuritaire à la dérive". Les membres du groupe disposent de 10 jours pour se défendre, en répondant point par point aux accusations. 

Passé ce délai, la dissolution sera ensuite prononcée officiellement lors d’un conseil des ministres dans les prochaines semaines.

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