Les halles Paul Bocuse de Lyon, sont réputées pour la qualité de leurs produits. Pour les fêtes de fin d'année, c'est une adresse incontournable pour les gourmets. Les artisans s'apprêtent à vivre deux semaines de folie et de stress. C'est une période capitale pour leur chiffre d'affaires.
À quelques jours du réveillon de Noël, le ventre de Lyon est prêt. Il y aura du monde jusqu'au réveillon. Les commerçants des halles ont préparé les commandes et ont prévu aussi de la marchandise pour les retardataires. Volailles, coquillages, crustacés, foies gras... les étals regorgent de produits festifs.
Un écrin gastronomique
En trois jours, Didier Massot, boucher des halles de Lyon depuis 40 ans, devrait doubler son chiffre d'affaires. En magasin comme dans les coulisses, avec ses 10 salariés, il ne va plus compter ses heures. Il faut préparer les commandes à l'avance pour être disponibles au comptoir lors des heures d'ouverture.
De 4h00 du matin à 20h00, malgré l’expérience, ce sera un mélange d’excitation et de stress. "Dans les réfrigérateurs, il y en a pour une certaine somme et quand on n'a pas trop de commandes pendant deux ou trois jours, les nuits sont courtes parce que malgré tout, il faut vendre".
La clientèle vient de Lyon, mais de toute la France et d'Europe (Belgique, Suisse, Allemagne, Luxembourg).
Au moment des fêtes, on vient chercher de la volaille de Bresse aux Halles, c'est le lieu où on en vend le plus en France.
Didier MassotBoucher
Chez Virginie Sibert, écaillère, l’inquiétude d’écouler la marchandise s’est dissipée. Elle a retrouvé le sourire. Les commandes sont au rendez-vous. Pour les honorer, elle a embauché. "On compte par écailler, on est huit, entre 1 500 et 2 000 huîtres qui vont être ouvertes pour les fêtes".
Les halles de Lyon, lieu de toutes les traditions. Si fruits de mer et chapon en sont, Noël ici a aussi des airs de Madeleine.
Depuis l'âge de sept ans, j'ai la chance que mes parents m'amènent ici. Acheter des produits aux halles participe au plaisir de l'événement.
Un habitué
Pour ce client habitué, ce sera produits de la mer cette année. Il est soulagé, il a pu valider ses envies mais "c'était limite pour les délais".
Plus loin, dans les allées, nous croisons un Toulonnais. Il a profité de son passage à Lyon pour acheter un poulet de Bresse. "Ça reste une bonne adresse. Il faut que la tradition se perpétue. Il faut aider les artisans", dit-il, tout simplement. Il repart avec le sourire et une dernière recommandation, "3h30 de cuisson à 140° et vous le laissez reposer 30 minutes dans du papier d'aluminium dans le four éteint".
Ultime coutume à laquelle les halles de Lyon ne dérogent jamais. Le Rush. Il est attendu le week-end des 23 et 24 décembre.