12ème festival Lumière à Lyon : quand Oliver Stone se souvient de son enfance... en Savoie

Le 12e festival Lumière accueille cette année le réalisateur Oliver Stone. Le public a pu l'acclamer et mieux le découvrir en parcourant son autobiographie parue récemment... dans laquelle on découvre qu'il a passé des moments de son enfance en Savoie, avec sa famille. 

Le cinéaste aux multiples succès comme "Né un 4 juillet", "JFK" ou "Wall street" qui ont permis au public de découvrir un autre visage de l'Amérique, a été largement acclamé par le public de ce 12e festival Lumière. "Mon père avait l'habitude de dire qu'un homme doit participer aux passions et aux combats de son temps" a-t-il expliqué sur scène. Fils d'un père américain et d'une mère française, enfant du divorce et du mensonge, il s'est porté volontaire en 1967 pour aller combattre au Vietnam. A son retour, il intégrera une école de cinéma. "Avec le cinéma, j'ai trouvé un moyen d'écrire... mais aussi de voir. Voir comme un soldat voit dans le jeu. On voit tout, on entend tout. On sent tout.(...)  Mes films sont connus pour leur tension. Une tension psychologique très importante pour moi. Peut-être parce que j'ai vécu comme ça". 

Je me souviens de la gare de Lyon, quand j'étais très jeune


Oliver Stone vient de publier une autobiographie dans laquelle il raconte comment il est parvenu à aller au bout de son rêve de cinéma. D'abord scénariste puis réalisateur, il n'aura de cesse de questionner l'Amérique sur ses mensonges et ses contradictions. "On a le droit de parler de notre pays et d'en faire la critique." explique-t-il " Surtout que j'étais dans une guerre très mal faite. Mal à l'origine, mal dans son exécution, et mal dans le résultat. Je le dis dans le bouquin. Je suis très français du côté de ma mère, et très américain du côté de mon père et ils se battent en moi." Une mère qui était... savoyarde. "Je me souviens de la gare de Lyon, quand j'étais très jeune. Je venais là, avec ma famille, on allait dans les montagnes. C'était très primitif dans ce coin. Moi, j'étais new-yorkais, et je ne voulais pas rester là. Je voulais appeler un taxi et retourner à New-York." sourit-il. 

Un festival qui dope la fréquentation

"La mort du cinéma, on n'y croit pas du tout et on est plein" à le penser, a déclaré Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière de Lyon et délégué général du festival de Cannes, à l'ouverture du rendez-vous lyonnais qu'il pilote.
A leur arrivée samedi, les stars invitées se réjouissaient, comme l'acteur danois Mads Mikkelsen, qui "tenait" à venir à Lyon : "C'est une belle façon de montrer au monde que l'industrie du cinéma est toujours là et est toujours vivante", a-t-il déclaré aux journalistes. Depuis la réouverture des salles, le cinéma est tout de même en berne. Avec ses 420 séances et ses 190 films projetés, le 12e festival Lumière va peut-être offrir un petit coup de pouce à la fréquentation des salles obscures.

"Ça vient porter le cinéma, l'amener aux spectateurs" confirme Alexis Guillaume, des Cinémas Pathé Grand Lyon : "Ca parle de films, de cinéma et pour nous c'est un moment très important. Beaucoup d'artistes vont venir. On va enfin parler positivement de cinéma dans les médias. Ce qui nous importe c'est que les gens sortent de chez eux, et viennent dans les salles où tout est extrêmement sécurisé". Même sentiment du côté de Coline David, du Cinéma art et essai «Le Comoedia» : "Ça va créer de l'événement autour de films. Des films de répertoire mais surtout des avant-premières autour du festival de Cannes. Comme il n'a pas pu avoir lieu, les proposer dans nos salles permet à l'évidence au public de répondre présent. On peut imaginer que cela va créer une dynamique"
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