Qui est le roi ? Le Paris SG reçoit Lyon ce dimanche 13 décembre à 21h pour un choc teinté de paillettes, de Neymar à Memphis Depay, entre deux équipes en grande forme, dont le vainqueur pourra prétendre au trône de la Ligue 1.
C'est une affiche de fête qui fleure bon les cadeaux sous le sapin. D'un côté, le leader de Ligue 1 (28 points) a emballé le monde sportif par son engagement contre le racisme cette semaine. Ses trois derniers succès ont confirmé son renouveau dans le jeu et dans la tête. De l'autre, l'OL a troqué son "pull de Noël" moche pourle costume de prétendant au podium qui sied mieux à ses moyens. Invaincu depuis trois mois, il est revenu à deux points du PSG.
Il faut remonter à l'exercice 2014-2015 pour voir les deux plus gros budgets du pays aussi proches au classement après 13 journées. "On y va avec humilité évidemment mais aussi avec ambition, en jouant pour le gagner même si on sait qu'on a moins de chance de le gagner que les autres", assure son entraîneur Rudi Garcia. Il ne manque que le public du Parc des princes, à huis clos en raison des restrictions sanitaires, pour ce duel à même de marquer un tournant dans la saison.
Débarrassé mercredi de ses soucis en Ligue des champions, où il s'est qualifié pour les huitièmes de finale en assurant la première place, le PSG a besoin de frapper fort pour éloigner une concurrence qui s'est nourrie de son départ mitigé. "Ils ne sont pas fatigués et ils se sont bien préparés pendant une semaine pour ce match-là, (...) et je suis sûr qu'ils sont très motivés pour montrer qu'ils sont capables de se battre avec nous", attend l'entraîneur parisien, Thomas Tuchel.
Neymar libéré
A ses trousses, Lille, Lyon et Marseille tiennent le rythme, en sachant que l'OM peut prendre la tête s'il remporte ses deux matches en retard. Face à l'OL, puis en déplacement chez les Nordistes le week-end suivant, les Parisiens ont devant eux deux "finales" dans la course pour le titre, comme celles qui ont jalonné sa phase retour de C1, toutes remportées. La Coupe d'Europe, qui fait la pluie et le beau temps à Paris, a révélé la montée en puissance d'un collectif transformé par les retours en forme de Neymar et Marco Verratti.
"Ney", auteur d'un triplé face au Basaksehir Istanbul mercredi (5-1), a marqué sept buts sur ses quatre dernières apparitions. Son sourire déteint sur un jeu qui a retrouvé en efficacité. "Je suis heureux dans ce club avec mes coéquipiers. Ça ne me passe pas par la tête de partir", a lancé la superstar brésilienne, qui négocie la prolongation
de son contrat expirant en 2022, au micro de RMC Sport. Comme lors de la saison dernière, c'est entre l'automne et l'hiver que Neymar traverse sa meilleure phase. En 2019, il avait marqué à chacune des rencontres qu'il avait jouée en décembre.
Le groupe lyonnais pour défier le PSG ce dimanche à 21h ! ???#PSGOL pic.twitter.com/hUWlFYwZF7
— Olympique Lyonnais (@OL) December 12, 2020
Lyon en KTM
Dans l'attitude, le goût pour le bling-bling, et l'influence sur terrain, Memphis Depay est son équivalent entre Rhône et Saône. D'ailleurs, les deux hommes se connaissent bien. Le Néerlandais, après son transfert raté au FC Barcelone l'été dernier, connaît un bon début de saison (6 buts, 4 passes), au sein d'une attaque qui s'est stabilisée autour de Karl Toko Ekambi et Tino Kadewere.
Entre sa "KTM", et l'intégration réussie de la recrue Lucas Paqueta au milieu, Lyon, qui n'a plus perdu depuis Montpellier (2-1) le 15 septembre, roule enfin vers son objectif de retrouver une Coupe d'Europe la saison prochaine. "Les concurrents directs comme le PSG, c'est notre Ligue des champions cette saison",a lancé Rudi Garcia. Un compliment renvoyé presque mot pour mot par Tuchel, pour qui Lyon et la C1, "j'ai l'impression que c'est vraiment le même niveau". Le club du président Jean-Michel Aulas va savoir au Parc des princes s'il n'a rien perdu de ses réflexes continentaux, quatre mois après être allé jusqu'en demi-finale de C1.
Dans la capitale, l'OL ne s'est imposé qu'une seule fois depuis que le PSG bat pavillon qatarien, en 2012 en Coupe de France. Depay n'y a jamais marqué non plus. Mais le dernier affrontement entre les deux équipes, la finale de la Coupe de la Ligue disputée au milieu de l'été, avait été un "thriller" à suspense de 120 minutes, remporté aux tirs au but par les Parisiens (0-0 a.p., 6-5 aux t.a.b.). Lyon peut croire au Père Noël.