Alors que Tuna Altinel, fonctionnaire de l'Etat français, est poursuivi en Turquie pour avoir signé en 2016 la "pétition pour la paix", Jean-Yves Le Drian a assuré, ce mardi 11 juin, que la France mettait "tout en oeuvre" pour obtenir sa libération.
Il avait déjà le soutien des 6 800 signataires d'une pétition pour sa libération. L'universitaire Tuna Altinel, professeur de mathématique, détenu en Turquie, a obtenu l'appui de l'Etat français. C'est en tout cas ce qu'a affirmé Jean-Yves Le Drian, ce mardi 11 juin, devant l'Assemblée nationale. Le ministre des Affaires étrangères était interpellé par Cédric Villani (LREM), avant sa visite officielle en Turquie prévue en fin de semaine.
"Notre vigilance est totale, nous mettons tout en oeuvre pour obtenir les libérations que vous avez souhaitées (...) Les principes sont essentiels : il faut affirmer la liberté d'expression, la liberté universitaire, et il faut souhaiter que la Turquie respecte ses obligations" internationales en matière de droits de l'Homme, a poursuivi le ministre pour répondre à Cédric Villani."Nous sommes très soucieux de la situation de Monsieur (Tuna) Altinel votre collègue mathématicien à l'Université de Lyon" a déclaré Jean-Yves Le Drian à l'Assemblée nationale.
Poursuivi pour avoir signé une pétition
Tuna Altinel est poursuivi dans son pays, comme des centaines d'autres universitaires, pour avoir signé en 2016 la "pétition pour la paix" qui s'alarmait du sort des civils dans le sud-est à majorité kurde, face aux opérations des forces de sécurité turques contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).La justice turque lui reproche aussi d'avoir participé à "une réunion publique d'une amicale kurde" à Villeurbanne, près de Lyon, en février.