General Electric va annoncer la suppression de 1225 emplois dans le monde, dont plus de 600 en France. Les sites de Villeurbanne et Saint-Priest sont concernés. Inquiets, les employés ont manifesté ce jeudi 17 septembre.
"Une grosse incertitude", "le flou le plus total", "une catastrophe", les mots des employés de General Electric rassemblés ce jeudi 17 septembre aux abords du site de Villeurbanne traduisent bien l'état d'esprit qui règne dans l'entreprise. "On ne sait pas dans le détail ce qui va se passer mais pour Villeurbanne environ 270 postes sur 470 devraient être supprimés." Serge Paolozzi est délégué CGT, il dénonce un plan purement financier."C'est une aberration industrielle. Le groupe recherche uniquement le retour à l'équilibre en 2022, alors il délocalise un maximum vers la Chine et l'Inde et cela ne concerne plus seulement la production mais aussi l'ingénierie, la recherche et développement."
C'est toute la compétence industrielle qui s'en va.
Par voie de communiqué, la direction réagit à cette mobilisation : " Nous mesurons l’inquiétude et l’incertitude engendrées par l’annonce de ce projet européen pour nos équipes en France et nous nous efforcerons au maximum de limiter l’impact social des réorganisations envisagées.
Du fait de nos obligations légales, nous ne sommes pas en mesure de partager davantage d’informations à ce stade, tant en termes de suppressions que de créations d’emplois envisagées chez Grid Solutions en France. "
Le groupe américain, qui a racheté la branche énergie d'Alstom il y a cinq ans, avait fait des promesses de maintien de l'emploi et de création de postes ! Or, le groupe n'en est pas à son premier plan social en France. L'an dernier, un plan de social concernant 485 postes avait été annoncé en France.