La grande majorité des personnels du collège Evariste Galois de Meyzieu est toujours en grève ce jeudi 4 octobre. Un rassemblement est organisé en début d'après-midi devant le Rectorat pour dénoncer les conditions de travail et de sécurité après qu'un parent d'élève ait giflé un professeur.
Réunis en assemblée générale ce jeudi 4 octobre au matin, les personnels du collège Evariste Galois de Meyzieu ont décidé de poursuivre leur mobilisation pour dénoncer les conditions de travail et de sécurité au sein de l'établissement.
La grande majorité d'entre eux suivent le mouvement de grève, entamé après qu'un parent d'élève se soit introduit dans le collège pour asséner une gifle à un professeur. Depuis mardi, 2 octobre, l'enseignant de physique-chimie est en arrêt de travail.
Ce que le personnel dénonce ?
L'attitude de la tutelle, l'Inspection académique, qui ne s'est pas déplacée lorsque les enseignants ont décidé d'user de leur droit de retrait le 2 octobre après-midi. Idem le lendemain, si ce n'est la réception d'une délégation du collège.
Autres revendications exposées : le rétablissement de postes de surveillant et notamment de celui d'un CPE, menacés de suppression. Pour se faire, les enseignants précisent que c'est "la cinquième intrusion violente d'adultes ayant mis en danger les personnels et les élèves en l'espace de deux ans" au sein du collège Evariste Galois de Meyzieu. Un établissement qui, contrairement à ce qu'indique la tutelle pour justifier les suppressions de postes, accueille toujours plus de 600 élèves.
Enseignants, personnels, et parents d'élèves ont annoncé un rassemblement en début d'après-midi, devant le Rectorat, à Lyon.
Ils doivent reprendre le travail ce vendredi 5 octobre.
Le père a été placé sous contrôle judiciaire, après sa comparution immédiate. Selon le Parquet, il a reçu l'interdiction d'approcher la victime, et le collège. Il a demandé un délai pour préparer sa défense: son procès doit avoir lieu le 29 octobre au tribunal de Lyon. Il est poursuivi pour "violence aggravée sur une personne chargée d'un service public dans un établissement d'enseignement."
Dans l'établissement, un Commission de Sécurité doit être organisée pour comprendre comment l'homme a pu pénétrer à l'intérieur de l'établissement.
Le reportage de Dolorès Mazzola, Sandie Goldstein et Quentin Maury