"Il faut six générations pour sortir de la précarité". Les bébés au cœur de la campane hivernale des Restos

La campagne des Restos du Cœur est ouverte depuis déjà six semaines et le nombre de bénéficiaires est en augmentation. Quels sont les besoins et les actions menés dans la Vienne ? Réponses avec Martine Montier, la présidente des Restos du Cœur 86

Société
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C'est un chiffre alarmant : un enfant sur cinq, en France, vit sous le seuil de pauvreté. Dans la Vienne, les Restos du Cœur observent la situation à travers la hausse du nombre de bébés de moins de 36 mois aidés par l'association. Alors que l'année 2024 n'est pas encore terminée, ils en ont déjà dénombré près de 70, ainsi que leurs parents.

L'association a ainsi choisi de tourner sa campagne hivernale vers les plus jeunes.

"On est dans le dur, dans le cœur de la précarité dès l’enfance, regrette Martine Montier, présidente des Restos du Cœur de la Vienne, dans le ICI 19/20 Poitou-Charentes, dimanche 29 décembre. Nous avons besoin de produits pour les enfants, de petits pots, de lait bébé, et de produits d’hygiène pour nos bébés.

"Ce que nous essayons de mettre en place cette année, c'est que nos 0/36 mois aient tous leurs besoins couverts, niveaux alimentaires et hygiène, de manière à ce que les parents puissent souffler et dégager davantage de revenus qu’autre chose que du bien-être des tout-petits.

 "Il y a eu plus de familles avec des tout-petits, et surtout, alerte la présidente des Restos du Cœur de la Vienne, nous nous sommes aperçus que pour qu’un enfant qui nait dans la pauvreté en sorte, il faut attendre six générations si on ne s’en occupe pas dès la naissance.

"Notre objectif, c’est de nous en occuper jusqu’à ses trois ans et l’entrée à l’école, pour soulager les parents."

Plus de besoins, moins de moyens 

Depuis le 19 novembre, déjà 120 000 repas ont été distribués dans la Vienne et le nombre de bénéficiaires a augmenté par rapport à l’année dernière. Principalement, "des salariés pauvres, à temps partiel".

"Les enfants sont en première ligne, mais pas seulement. Nous rencontrons des populations que l’on ne voyait pas auparavant : des salariés pauvres qui sont à temps partiel, des retraités et des étudiants. On peut parler d’une vraie paupérisation, se désole Martine Montier.

"Il y a dix-sept centres de distribution alimentaire des Restos du Cœur de la Vienne, 500 bénévoles et ce n’est pas suffisant. Il manque des bénévoles aux centres de Poitiers, il manque des bénévoles à l’entrepôt départemental, il manque des chauffeurs et des préparateurs de commandes ".

Depuis trois ans, un partenariat entre la Ligue de rugby et les Restos a déjà permis de financer plus de 560 000 repas. Cette année, la Ligue a suivi la ligne des Restos pour mettre les bébés en première ligne.

À l'occasion de la nouvelle édition du Boxing Day, les dons collectés les 28 et 29 décembre 2024 ont été convertis, non pas en repas, mais en kits bébé, contenant couches, petits pots et lait infantile. Un don de 30 € permet d'accompagner un bébé pendant un mois. Un don de 100 € permet un accompagnement pour tout l’hiver.

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