A Lyon, selon une source officielle, les gilets jaunes étaient 2.200 à manifester samedi 2 mars. Plusieurs incidents ont émaillé le parcours. Quatre personnes ont été légèrement blessées. Plusieurs saisies ont eu lieu.
Selon les autorités, les manifestants étaient 2.200 dans les rues de Lyon samedi 2 mars pour cette 16e manifestation des gilets jaunes. Les participants affirment, eux, qu'il étaient bien plus nombreux pour ce rassemblement régional. Pour l'instant aucune interpellation n'a eu lieu. Une soixantaine de militants d'extrême gauche et d'extrême droite ont été repérés, à l'avant et à l'arrière du cortège. La police a procédé à plusieurs saisies d'armes par destination.19h : le calme revient petit à petit dans le quartier.
18h30 : des heurts opposent les forces de l'ordre et des provocateurs dans le quartier autour de la halle Tony Garnier, le pont Pasteur et le Parc de Gerland. Les CRS répliquent avec des grenades lacrymogènes.
17h30 : des affrontements ont eu lieu entre la place Jean Macé et l'avenue Berthelot entre des gilets jaunes, des manifestants et les forces de l'ordre.
17h : les manifestants ont tenté de rejoindre une nouvelle fois l'autoroute A7. Pour une fois, ils n'ont pas pu rejoindre cet axe, bloqués par les CRS et quelques tirs de gaz lacrymogène. Les gilets jaunes ont fait demi-tour pour se retrouver avenue Berthelot. Des dégradations ont eu lieu, notamment au niveau des arrêts de tramway.
Le reportage vidéo de Elizabeth Philly, Thierry Svidersky et Dominique Dumas
16h : le cortège arrive place Bellecour. Un barrage de CRS, situé au début de la rue de la République, a été pris d'assaut par des manifestants. Les forces de l'ordre ont répliqué en tirant du gaz lacrymogène.
Selon les sapeurs-pompiers, 4 personnes ont été légèrement blessées. Deux pour des malaises, à priori liés au gaz lacrymogène. Deux autres personnes ont été blessées lors de bagarres à l'intérieur de la manifestation.
15h : la police a multiplié les tirs de grenades lacrymogène pour tenter de disperser le cortège, qui s'est rabattu sur la rue Garibaldi, dans le quartier de l'auditorium près de la Part-Dieu. L'hélicoptère de la police continue de survoler la zone. L'atmosphère est rapidement devenue irrespirable.
?? [#ActeXVI] Des centaines de #giletsjaunes marchent sous la pluie à #Lyon. La police fait usage à de nombreuses reprises de gaz lacrymogène pour tenter de disperser le cortège, qui s'est rabattu sur la rue Garibaldi.#Acte16 pic.twitter.com/gjmgqU0InV
— La Plume Libre (@LPLdirect) 2 mars 2019
Grosse tension, ce samedi encore, pour l’#Acte16 des #GiletsJaunes à #Lyon. Projectiles (dont des pavés) contre lacrymogènes et grenades de désencerclement #Bellecour @lyonmag pic.twitter.com/wc5lTDvBBJ
— Julien Damboise (@JDANDOU) 2 mars 2019
14h : le parcours annoncé était respecté et suivi par les manifestants. Les forces de l'ordre bloquaient les rues adjacentes, pour éviter que le cortège ne gagne d'autres quartiers, selon la Préfecture qui ne communique pas encore de chiffre officiel. Un hélicoptère commence à survoler le centre de Lyon.
Quelques tirs de grenades lacrymogènes ont eu lieu cours Lafayette pour une raison pour l'instant indéterminée.
13h : la manifestation rassemblait plusieurs centaines de personnes dans le calme, quai de Saône à Lyon, devant le Palais de Justice. Les participants étaient soit habillés du traditionnel gilet jaune, soit en noir pour quelques-uns. Sur les affiches, beaucoup d'appels à la démission du président Emmanuel Macron, et pour l'établissement d'un référendum d'initiative citoyenne.
Sur les réseaux sociaux, un groupe de gilets jaunes, "Article 35 insurrection", avait appelé à une "marche noire citoyenne et pacifique" à Lyon. Le parcours prévu et officiel doit longer le quai de Saône pour rejoindre la place des Terreaux, le quai du Rhône, la rue Vauban, la place Guichard, le pont Galliéni et la place Bellecour.
#GiletsJaunes #ActeXVI #lyon le dispositif policier déployé pour empêcher aux gilets jaunes d'accéder au centre ville pic.twitter.com/BTiX1Vo0os
— Lyon Se Lève (@lyonseleve) 2 mars 2019
Le dress-code annoncé par ce groupe était le noir, "en signe de deuil pour nos institutions et notre avenir incertain".
Une seule manifestation a été déclarée en Préfecture. Les autorités craignent des débordements pendant et après les rassemblements. Le préfet a appelé "à la responsabilité" les manifestants et les passants "à la vigilance", tout en demandant aux commerçants placés sur le cortège de la manifestation de prendre les précautions qui s'imposent. Le préfet a également annoncé "un dispositif de sécurité adapté à l'ampleur des manifestations à venir" avec des renforts des unités de forces mobiles, et des "contrôles d'identité sur réquisitions du procureur de la République." Le transport, la vente, la détention d'alcool, de fusées, pétards, le transport de carburant et d'acide sont interdits le we.