Du 8 mars au 9 juillet 2023, l’ancien Musée Guimet à Lyon accueille une grande rétrospective d'Obey, réunissant plus de 1 000 œuvres de l'artiste américain. Le Spacejunk Art Centers de Lyon souhaite mettre à l'honneur le travail de Shepard Fairey, incontournable de culture du street art.
Lyon se prépare à accueillir une grande rétrospective d'Obey - aka Shepard Fairey - une des stars de la galaxie du street art, avec plus de 1.000 œuvres, films et objets présentés du 8 mars au 9 juillet prochain au musée Guimet.
Artiste engagé
Artiste militant, Obey se positionne contre le racisme, pour l'égalité des genres ou la défense du climat. Cet Américain de 52 ans a acquis une notoriété mondiale en 2008 quand l'équipe de Barack Obama le choisit pour sa campagne présidentielle.
Le portrait solarisé du candidat, barré du slogan "Hope" (espoir), inspiré du graphisme de propagande, a contribué au rayonnement de l'œuvre d'Obey.
A l'époque, cette image devient virale et tourne en boucle sur les réseaux sociaux, se décline en posters, T. Shirts et autocollants. Le portrait a depuis rejoint des collections prestigieuses, comme celle du musée d'art moderne de Chicago.
Je pense que l'art peut aider à réveiller les gens car quand une image résonne sur le plan émotionnel, nous voulons aller au fond des choses.
ObeyAFP
En 2015, les amateurs de Shepard Fairey se bousculent sous la tour Eiffel quand il accroche un globe terrestre géant de deux tonnes et de huit mètres de diamètre, à l'occasion de la COP 21, la conférence mondiale sur le climat.
En 2017, sa série "We the people" (nous le peuple), publiée à l'occasion de la Women's March, soutient les revendications des militantes massées à Washington pour protester contre l'investiture du président Donald Trump. "Je pense que l'art peut aider à réveiller les gens car quand une image résonne sur le plan émotionnel, nous voulons aller au fond des choses", disait à l'époque l'artiste qui a percé dans le street art avec ses autocollants barrés du mot "obey" (obéis).
Titiller la curiosité du citoyen
Ces autocollants graphiques ont selon l'artiste pour but de stimuler la curiosité et pousser ceux qui les regardent à questionner à la fois le message et leur relation avec leur environnement.
De son premier autocollant en 1989 à ses affiches sérigraphiées, en passant par ses tableaux sur toile ou ses oeuvres sur T-shirt ou skateboard, la rétrospective proposée à Lyon vise à offrir une "vision globale" de l'artiste, comme l'explique le commissaire d'exposition Jerôme Katz, lui-même créateur de centres d'art à Grenoble, Lyon, Bayonne et de différents festivals dédiés au street art.
L'exposition"1001 Reasons to (dis)OBEY, The Art of Shepard Fairey", est prévue du 8 mars au 9 juillet 2023 au musée Guimet de Lyon.
Avec AFP