Le maire de Lyon et Bruno Bernard, président de la métropole, interpellent l'Etat pour relancer les trains de nuit pour relier leur ville à l'Ouest de la France.
Dans un message publié sur le réseau X (feu Twitter), Grégory Doucet demande à l'Etat de considérer le retour de lignes de nuit passant par Lyon et desservant le pays d'Est en Ouest.
Le maire de Lyon cite un rapport dans lequel le gouvernement préconisait la création de deux lignes de nuit passant par Lyon : l’une reliant Genève à la Bretagne, l’autre allant jusqu’à Bordeaux. "La Métropole et la Ville de Lyon plaident pour leur réintégration au plan 2030" conclut l'édile.
Aujourd'hui huit destinations sont desservies par une ligne de nuit en France.
Depuis deux ans, le gouvernement a pour objectif l'ouverture d'une dizaine de lignes de trains nocturnes alors que le rapport remis au Parlement en 2021 et dont parle le maire de Lyon, "propose la mise en place d’un véritable réseau de trains de nuit, et une refonte en profondeur de la conception, de la commercialisation et de la production de ces trains".
Une façon d'éviter l'avion alors que les liaisons ferroviaires transversales entre les villes de région soient quasi inexistantes. Pour un Lyonnais souhaitant se rendre à Bordeaux par exemple, s'offrent l’avion (1h10 de vol), la voiture (5h30 de trajet) et le bus (7h30 de trajet). Depuis 2014, il n’existe plus de service direct en train et le plus rapide reste de passer par Paris. Une aberration qui conduit nombreux usagers à préférer la liaison aérienne.
Horizontal plutôt que vertical
La demande de l'élu lyonnais est soutenue par le collectif "Oui au train de nuit" qui a lancé une pétition, soulignant que de nombreuses lignes de nuit ont été supprimées dans les années 2010, "sans justification suffisante". "En particulier tous les trains de nuit sur les transversales régions-régions (sans changement à Paris) ont été démantelés. Or c'est sur ces liaisons que les temps de trajet en train sont les plus longs." déplore le groupe.
En somme, il faudrait développer davantage les connexions interrégionales au lieu de privilégier la capitale. Le collectif estime nécessaire la construction d'au moins 600 voitures de train dès cette année pour répondre à la création de nouvelles lignes et, in fine, à l'ambition climatique affichée par le gouvernement.
La pétition récoltait ce 5 août plus de 35 000 signatures.
