Le réseau Extra-muros propose d'accueillir gratuitement les salariés qui ne pourraient se rendre jeudi 5 décembre à leur travail pour cause de grève. 19 entreprises de co-working dans le Rhône, la Loire ou l'Ain ouvriront leurs portes toute la journée.
Pour ceux qui ne seront pas en grève contre la réforme des retraites le jeudi 5 décembre, le réseau de co-working Extramuros propose d'éviter bouchons, retards de transports et stress en ouvrant les locaux de ses entreprises adhérentes pour une journée de télétravail.
19 entreprises de co-working situées à Meyzieu, St Genis-Laval, l'Arbresle (Rhône), Ambérieu-en-Bugey (Ain), le Puy en Velay (Haute-Loire), Montbrison (Loire) ou Salaise sur Sanne (Isère) sont prêtes à accueillir ces télétravailleurs. Le mode d'emploi est simple : il suffit aux employeurs ou aux salariés de s'inscrire sur le site internet www.extramuros.work, de choisir l'espace le plus proche avant la fin de la journée de mercredi 4 décembre .
"Le lieu et l'entreprise choisie les rappellera en leur donnant toutes les infos pratiques et le nom de la personne qui sera là pour les accueillir", précise Boris Heim, cofondateur du réseau.
"Extramuros" est né fin 2018 dans la tête de deux co-workers qui ont choisi de s'installer à Neyron dans l'Ain pour leur vie professionnelle. L'idée était de mutualiser les offres de co-working dans la grande région autour de Lyon. Elle regroupe désormais 80 espaces qui proposent aux entreprises une offre tarifaire de 30 euros par personne et par poste à la journée. Pour cette somme, le salarié en télétravail peut bénéficier "d'un vrai bureau avec un vrai accueil".
"Quand les gens viennent travailler dans ces structures, ils ne sont pas isolés. Ils rencontrent d'autres types de salariés et c'est hallucinant les échanges qui se font!", s'enthousiame Boris Heim. Benoit Herrmann et lui même défendent l'idée d'un "travail péri-urbain et rural" rendu possible grâce au télétravail en proximité. avec la volonté que "les territoires en profitent".
Télétravail, modèle vertueux?
Eux-mêmes télétravailleurs et pères de famille, Boris Heim et Benoit Herrmann veulent défendre une société "dé-carbonnée" et l'avenir de leurs enfants grâce au télétravail. Un concept qui commence à intéresser certaines entreprises pour éviter les trajets vers les grandes villes avec leurs inévitables retards, le stress et les dépenses inhérentes. Et pour les salariés concernés, l'assurance d'un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle.Et pour développer ce concept, rien de mieux qu'une grève pour une meilleure visibilité médiatique!