Les trois principaux syndicats de gardiens de la paix, Alliance Police Nationale, UNSA Police et Unité SGP Police, appellent les policiers à se mobiliser mercredi. Les CRS entrent aussi dans le mouvement.
La grande majorité des commissariats devraient être fermés à Lyon et Saint-Etienne, annoncent les trois syndicats de police qui appellent au mouvement des policiers par rapport à leurs retraites, à leurs rémunérations et à leurs conditions de travail.
«Nous rappellerons tous ensemble à cette occasion notre refus de toute réforme du statut des policiers et la préservation des acquis pour les personnels administratifs, techniques et scientifiques», écrivent-ils dans un communiqué diffusé ce mardi. «Nous avons su démontrer notre capacité à sauver le pays, nous saurons démontrer notre capacité à défendre notre statut», ajoutent les trois syndicats de policiers.
Dans les villes des départements du Rhône et de la Loire, ainsi que dans l’Ain, les commissariats fonctionneront à bas régime. «Nous ne prenons pas d’initiative, tant à l’intérieur des commissariats que lors de patrouilles (zéro interpellation, zéro procès verbal, etc.) Nous n’assurons que les patrouilles dans le cadre des réquisitions, c'est-à-dire découlant des appels qui parviennent au 17», précise Sébastien Thillet, secrétaire général d’SGP Police FO dans la région Rhône-Alpes.
Les rassemblements sont possibles dans le courant de la matinée et vers midi. Ce sera l’heure de l’intervention du premier ministre au siège de Conseil économique, social et environnemental à Paris. Il devrait répondre à leurs inquiétudes. «En cas d’orientations qui n’iraient pas dans le sens de nos attentes, il faut s’attendre à un durcissement du mouvement. S’il n’y a pas de changement de cap de la part du gouvernement, on pourrait totalement cesser nos interventions et n’assurer que ce qui relève des vraies urgences», prévient son collègue Fabrice Galacioto, responsable syndical SGP Police FO dans la Loire.
Côté CRS, les agents n’ont pas droit non plus de faire grève. Beaucoup se font porter pâle, leur seul moyen de ne pas prendre leur poste. C’est le cas de la compagnie 49 basée à Montélimar (Drôme). Ils sont «consultants», façon de dire qu’ils ont été voir leur médecin.
Parmi les quatre autres compagnies implantées dans la région, trois sont ce mercredi au repos : La 50 à LaTalaudière (Loire), les 45 et 46 respectivement à Chassieu et Sainte-Foy -lès-Lyon (Rhône). La compagnie 47, basée à Grenoble, en déplacement ces jours-ci à Calais, devrait prendre part au mouvement de consultations médicales.