Guerre en Ukraine : plus aucune place à Francheville, selon l'Armée du Salut

Ancien site hospitalier des HCL, Charial, basé sur la commune de Francheville, est devenu un lieu d'accueil et d'hébergement d'urgence depuis 2020. Le maire LR Michel Rantonnet propose "d'aider les familles de réfugiés ukrainiens en demandant au site de les accueillir". Pas si simple. Explications.

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Et si l’ancien site hospitalier Charial, à Francheville, pouvait accueillir, au besoin, des familles en détresse en provenance d’Ukraine ? Une proposition qui semble logique de la part du maire LR de Francheville (Ouest lyonnais), Michel Rantonnet.

Dans un communiqué intitulé " Francheville vient en aide aux familles ukrainiennes victimes de la guerre", il demande aux associations déjà présentes sur place "d'apporter aux Ukrainiens toute l'aide dont ils auraient besoin". Il ne précise pas quel éventuel apport financier ou logistique serait mis en œuvre par sa ville pour rendre possible ce projet.

Ce n’est pas un problème de principe, mais il n’y a pas de place

Sophie Jansen Directrice du site pour l'Armée du Salut

« Il n’est absolument pas possible, demain, d’accueillir davantage de monde ici », répond sans hésiter la directrice du site pour l’Armée du Salut, Sophie Jansen. « Ce n’est pas un problème de principe, mais il n’y a pas de place. Aujourd’hui, elles sont toutes occupées, à 100%. On héberge actuellement 475 personnes. Toutes les ailes de toutes nos unités sont prises. »

Un centre d'urgence avant tout

Ce site, ancienne propriété des HCL, a été réquisitionné par l’Etat en juin 2021. Depuis 2020, il accueillait déjà des personnes en détresse. Rebaptisé "Les grandes voisines", il était donc devenu un site d'hébergement d'urgence. Près de 500 personnes, dont un tiers d'enfants, y vivaient alors.

Alors que la Ville de Francheville ambitionnait d’en faire un futur pôle médico-social, la Préfecture du Rhône a figé la situation il y a un an. Une convention a été signée pour trois ans, renouvelable une fois, entre l’Etat et deux associations, l’Armée du Salut et Notre-Dame des sans-abris pour le maintenir dans sa fonction de centre d’hébergement temporaire d’urgence.

Un site financé par l'Etat et la Métropole 

Actuellement, le site n’est pas focalisé sur l’accueil de réfugiés. Il répond d’abord aux urgences de toutes sortes, et de toutes nationalités. Il comprend une aile dédiée aux femmes isolées –ou avec enfants- en difficulté. Il a également pour vocation d’aider à l’insertion. « On fait de l’accompagnement, mais pas de soins. On est en train de monter un pôle Santé, avec des coordonnateurs et des infirmières pour accompagner les personnes vers les lieux de soins extérieurs», explique Sophie Jansen.

Financé par l’Etat, l’ensemble de l’organisation actuelle du site Charial est géré uniquement par des salariés, qui composent les équipes éducatives et les chantiers d’insertion qui prennent en charge l’entretien des bâtiments, l’alimentation. L’an dernier, le Grand Lyon y a également financé des travaux de rénovation à hauteur de 200 000 euros.

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